BFM Business
Assurance Banque

Le président de la FBF veut rassurer: "Il n'y a pas de crise bancaire" en Europe

placeholder video
Invité de BFM Business, le président de la Fédération bancaire française (FBF) Philippe Brassac a défendu que la situation européenne n'était pas la même que celle des Etats-Unis.

Le président de la Fédération bancaire française (FBF) Philippe Brassac assure sur BFM Business qu'il n'y a pas de "crise bancaire" en Europe contrairement aux Etats-Unis.

"Il n'y a pas de crise bancaire" en Europe, "il y a des banques qui sont en difficulté (...) mais ce sont toujours pour des raisons qui leur sont propres", estime Philippe Brassac, aussi directeur général du Crédit Agricole.

Les inquiétudes se sont concentrées en fin de semaine dernière sur Credit Suisse, une des 30 banques au niveau mondial considérée comme trop grosse pour qu'on la laisse faire faillite.

À l’issue d'intenses tractations, le premier groupe bancaire suisse UBS a consenti dimanche à racheter pour une bouchée de pain son rival en difficulté, avec d'importantes garanties du gouvernement helvétique.

Pas de contagion

S'il a convenu que le système bancaire américain traversait lui une période de crise, Philippe Brassac souligne qu'il n'y a pas de "contagion possible notamment au système bancaire européen et français".

Depuis la faillite de la Silicon Valley Bank (SVB) aux Etats-Unis le 10 mars, le secteur bancaire interroge sur sa solidité et est particulièrement chahuté en Bourse.

"Il n'y a pas de mécanisme de contamination ou de contagion dans le système" entre les banques américaines et européennes, insiste-t-il, marquant la différence avec la crise de 2008 lorsque des produits financiers américains complexes, les "subprimes", s'étaient disséminés dans nombre de bilans bancaires.

Le président de la FBF a fait l'éloge de la réglementation européenne et des normes de Bâle 3, qui a permis de renforcer la solidité des banques, obligatoire en Europe mais que seuls une poignée d'acteurs américains appliquent.

"Les banques ont souvent dit "la régulation est trop lourde, trop importante", son défaut, c'est qu'elle ne s'appliquait pas suffisamment à un nombre suffisant d'acteurs notamment aux Etats-Unis", souligne-t-il.

AKM avec AFP