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140 milliards de dollars: le coût des catastrophes naturelles exceptionnellement élevé l'an dernier

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La facture des pertes économiques s'est quant à elle établie à 320 milliards de dollars, contre 268 milliards en 2023, selon une étude publiée jeudi par Munich Re.

Les catastrophes naturelles ont coûté 140 milliards de dollars aux assureurs en 2024, qui se classe au troisième rang des années les plus coûteuses depuis 1980, dans un monde en proie au dérèglement climatique, rapporte une étude publiée jeudi par Munich Re.

La facture des pertes économiques s'est quant à elle établie à 320 milliards de dollars, contre 268 milliards en 2023, calcule le groupe bavarois.

L'évaluation du groupe allemand est très proche de celle présentée en décembre par Swiss Re, l'autre leader mondial de la réassurance qui avait avait annoncé un montant de pertes totales de 310 milliards de dollars.

Ces montants dépassent largement les moyennes ajustées à l'inflation des 10 et 30 dernières années.

Les deux années les plus coûteuses pour le secteur de l'assurance furent 2005, marquée par l'ouragan Katrina à La Nouvelle-Orléans, et 2017, avec trois ouragans majeurs, Harvey, Irma et Maria, relève Munich Re.

Troisième année la plus coûteuse depuis 1980

"La machine météorologique de notre planète passe à la vitesse supérieure", déclare dans l'étude Tobias Grimm, climatologue en chef du groupe. L'année 2024 est attendue comme la plus chaude de l'histoire à l'échelle mondiale.

"La communauté mondiale doit enfin agir et trouver des moyens de renforcer la capacité de résistance des pays particulièrement menacés", observe-t-il, alors que "les habitants des pays qui n'ont pas de protection d'assurance ou de soutien public pour les aider à se relever" paient un tribut particulièrement élevé.

Les cyclones tropicaux à eux seuls ont contribué à des pertes totales de 135 milliards de dollars et à des pertes assurées de 52 milliards de dollars.

En Europe, les inondations à Valence, en Espagne, ont causé des pertes de 11 milliards de dollars, dont 4,2 milliards assurés.

"Une étude d'attribution des inondations en Espagne a montré que le changement climatique a doublé la probabilité de subir de telles précipitations", selon M. Grimm.

En raison de l'eau de mer plus chaude, davantage d'humidité s'évapore, les nuages deviennent plus lourds et déversent plus de pluie. Cela renforce ainsi le risque d'inondation.

La prévention des extrêmes climatiques fonctionne mieux, faisant que plus de vies humaines que jadis sont sauvées.

Le bilan humain des catastrophes naturelles en 2024 reste toutefois lourd, avec environ 11.000 personnes ayant perdu la vie lors de l'une d'elles.

OC avec AFP