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Michel Barnier fustige "l'inflation normative" et le traité du Mercosur signé par Ursula von der Leyen

Michel Barnier, lors d'un déplacement pour le lancement de la 40e campagne des Restos du Cœur, Gennevilliers, 19 novembre 2024

Michel Barnier, lors d'un déplacement pour le lancement de la 40e campagne des Restos du Cœur, Gennevilliers, 19 novembre 2024 - STEPHANE DE SAKUTIN

L'ancien Premier ministre Michel Barnier estime que l'Union européenne fait peser trop de normes sur les industriels et les agriculteurs.

Trop de normes. Invité de RTL mercredi 26 février, au Salon de l'agriculture, Michel Barnier a pris position contre "l'inflation normative" qu'il reproche à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

"Il faut qu'elle comprenne qu'on ne peut pas continuer cette inflation normative qui a été la marque de son premier mandat avec le Green Deal", estime Michel Barnier.

L'ancien Premier ministre considère en effet qu'il y a "trop de normes qui touchent les industriels et les agriculteurs". Interrogé sur son appréciation du travail effectué par Ursula von der Leyen, Michel Barnier a simplement répondu "elle est là".

Michel Barnier opposé au Mercosur

Le négociateur du Brexit a également réaffirmé son opposition à l'accord de libre-échange avec le Mercosur dans sa forme actuelle, fustigeant au passage une nouvelle fois l'action d'Ursula von der Leyen.

"Je n'ai pas aimé qu'au lendemain même de la chute de mon gouvernement, elle se précipite pour signer cet accord", a fait savoir Michel Barnier.

Il estime en effet que l'accord de libre-échange avec le Mercosur " n'est pas bon", car "il sacrifie au nom du libre échange un grand pan de notre économie, notamment la filière de la viande".

"Il faut revoir cet accord, le bloquer", a appuyé Michel Barnier, le qualifiant "d'un autre temps" et prônant plutôt des accords sectoriels.

Pauline Lecouvé