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"Ceux qui piaillent beaucoup": l'ex-présidente de la FNSEA estime que la Coordination rurale "attise les peurs"

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Invité ce mardi matin sur BFM Business, Christiane Lambert a déploré les "mouvements de radicalisation" dans le monde agricole, ciblant la Coordination rurale.

Le ton monte entre les syndicats agricoles. À l'approche des prochaines élections dans les chambres d'agriculture, la situation se tend sur le terrain entre la FNSEA et la Coordination rurale, au moment où les agriculteurs se mobilisent une nouvelle fois pour faire entendre leurs revendications. "La violence n'est pas des deux côtés", a toutefois affirmé ce mardi matin l'ex-présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, sur le plateau de BFM Business.

Évoquant la visite tendue dans le Lot-et-Garonne de l'actuel président de la FNSEA, contraint d'être escorté par des policiers pour quitter le congrès national des producteurs de légumes à Agen, Christiane Lambert a déploré "une quasi-séquestration" et "une intimidation" d'Arnaud Rousseau. "Jamais, dans aucun département, les présidents des autres organisations n'ont été interdits de séjour par les représentants de la FNSEA ou des Jeunes agriculteurs", a-t-elle assuré.

"L'agriculture n'échappe pas aux mouvements de radicalisation, à la fois dans les actes et dans les expressions, qui touchent notre société, ce qui est regrettable", a déclaré Christiane Lambert.

"Ça peut faire rêver d'un grand soir"

Pour l'ex-patronne de la FNSEA, l'attitude de la Coordination rurale "attise les peurs". "Ça peut faire rêver d'un grand soir, mais qui n'arrivera pas, parce que le lendemain matin sera douloureux", a estimé Christiane Lambert. "Il y avait hier une session de la chambre d'agriculture dans mon département", mais "des élus" de la CR "étaient sur les marches en train de faire des photos avec les bonnets jaunes" au lieu d'être "dans la salle en séance en train de travailler", a-t-elle poursuivie.

"Il y a d'un côté ceux qui travaillent, de l'autre côté ceux qui piaillent beaucoup", a regretté Christiane Lambert.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV