À Toulouse, une ancienne voie réservée à l'Airbus A380 transformée en piste cyclable géante

Ce tronçon qui servait notamment à acheminer des pièces du jumbojet fait 6,5 kilomètres de long. Il s'inscrira dans un réseau plus vaste.

Si l'A380 n'est plus fabriqué par Airbus, son héritage perdure. Certaines compagnies font encore voler le plus gros avion du monde (voir notre encadré) tandis que des infrastructures de l'avionneur vont être utilisées pour un mode de transport moins polluant.

Au nord-ouest de Toulouse, Airbus exploitait en effet une piste itinéraire à grand gabarit (IGG) qui était utilisée pour faire passer les convois exceptionnels transportant les pièces de l'A380 avant d'être assemblée dans la mythique usine de Blagnac.

Airbus annonce la fin de l'A380

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Cette piste géante en béton de 6,5 kilomètres n'est plus utilisée depuis 2022, depuis que l'avionneur a stoppé la production de l'aéronef. Bientôt, elle sera transformée en piste cyclable.

Un budget de 600.000 euros

Une vraie bonne nouvelle pour les adeptes du deux roues puisque ce chemin longe la forêt de Bouconne qui deviendra donc plus accessible, et ce, dès le 17 septembre.

Comme le précise Actu Toulouse, le projet porté par le conseil départemental de Haute-Garonne coûtera 600.000 euros, essentiellement pour installer des aménagements.

Surtout, cette piste s'inscrira dans un réseau plus vaste (Express Vélo) "qui permettra à terme de relier Mérenvielle à Escalquens", précise le conseil départemental.

"Nous créons ici un véritable réseau de pistes cyclables sécurisé entre les communes périphériques et la métropole toulousaine, là où se concentrent le plus de bouchons et où le report modal peut être le plus important", indique Sébastien Vincini, président du Conseil départemental de la Haute-Garonne.

Globalement, ce dernier va investir 28 millions d'euros pour déployer 24,1 kilomètres de pistes cyclables sur la période 2024-2025.

L'A380 toujours dans les airs

Très gourmand à exploiter, coûteux à maintenir, difficile à remplir, peu rentable, l'avion a été abandonné par la plupart des grandes compagnies aériennes de la planète.

Mais pas par Emirates. Car la compagnie - de par sa clientèle, son positionnement et les liaisons d'interconnexion qu'elle propose - depuis Dubaï, peut en faire un appareil tout à fait rentable. La compagnie en compte encore 119 dans sa flotte.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business