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Elisabeth Borne à la REF: "Il n'y aura pas de hausse d'impôt"

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Le Medef ouvre ce lundi sa conférence de rentrée, la Rencontre des entrepreneurs de France (REF). Suivez tous les débats sur ce live, avec notamment cet après-midi la présence d’Elisabeth Borne.

Elisabeth Borne sur la suppression de la CVAE: "Si on peut aller plus vite, on accélèrera"

Après le report de la suppression de la CVAE finalement prévue pour 2027, la Première ministre tient à donner des gages au patronnat.

Sur BFM Business, Elisabeth Borne a même entrouvert la porte d'une suppression intégrale de cet impôt de production, éventuellement avant l'échéance de 2027.

"Notre engagement c'est la suppression intégrale d'ici la fin du quinquennat, rappelle-t-elle. Si on peut aller plus vite évidemment on accélèrera, si la situation macroéconomique le permet."

Pas question donc de changer concernant la politique de l'offre du gouvernement.

"Notre objectif est de continuer à soutenir l'activité économique, martèle Elisabeth Borne. C'est comme ça qu'on crée des emplois, qu'on permet à chacun d'avoir un emploi et c'est comme ça qu'on crée aussi la richesse qu'on peut redistribuer."

Elisabeth Borne: "Il n'y aura pas de hausse d'impôt"

"Il n'y aura pas de hausses d'impôts", notamment pour les entreprises, assure Elisabeth Borne devant le Medef.

Pour répondre aux critiques du patronnat sur le report de la suppression de la CVAE, la première ministre a tenu à rappeler le bilan de sa majorité.

"Nous sommes la majorité qui a fait le plus pour libérer l'activité des entreprises depuis des décennies, les résultats sont là, le chômage est au plus bas depuis 40 ans [...] et depuis 2017 notre croissance cumulée est supérieure à celle de l'Allemagne, de l'Italie ou de l'Espagne, a-t-elle rappelé. En résumé cette politique économique elle marche, ce n'est pas maintenant que nous allons changer de cap, il n'y aura de hausse d'impôt."

Elisabeth Borne souhaite que "chacun puisse avoir des perspectives de promotion et d'ascension sociales"

Si elle se félicite des bons résultats de l'économie française dans un contexte particulier au cours des dernières années, la Première ministre estime "qu'il est impératif que nos concitoyens ressentent l'apport de cette réussite macroéconomique". "C'est comme ça qu'on changera le regard qu'on peut avoir sur la relation entre le contribuable et l'entreprise et faire adhérer à notre politique pro-business, a-t-elle ajouté. Pour les seniors, cela veut dire que les entreprises s'engagent à ce qu'ils aient toute leur place."

La cheffe du gouvernement conditionne la "cohésion dans notre pays" au fait que les Français puissent "puissent avoir des perspectives de promotion et d'ascension sociales":

"C'est indispensable qu'on adresse la question des métiers de la première et seconde ligne qui sont insuffisamment rémunérés."

Elisabeth Borne sur l'économie française: "On a des raisons d'être optimistes"

En ouverture de la REF, Elisabeth Borne a tenu à livrer un discours de confiance aux patrons réunis à l'hippodrome Longchamp.

"Je partage l'optimisme lucide du président de la République, a fait savoir la Première ministre. Je pense qu'on doit être vigilant mais on a aussi des bonnes raisons d'être optimiste. Pour la quatrième fois, la France est le pays le plus attractif pour les investissements étrangers en Europe. Un autre motif de satisfaction, c'est la réussite de notre politique de réindustrialisation avec 100.000 emplois industriels créés."

Pour Elisabeth Borne, ces résultats sont les fruits de la "politique pro-business" du gouvernement.

"On continuera cette politique de soutien aux entreprises", assure-t-elle.

Patrick Martin sur la transition écologique : "L'idéologie ne doit pas l'emporter sur la raison"

Dans son discours inaugural de la REF, le nouveau président du Medef a rappelé l'importance de la transition énergétique qui selon lui ne doit pas faire l'objet de trop de normes contraignantes pour le monde économique.

"Nous vivons de manière caricaturale avec le zéro artificialisation nette, les zones à faible émission ou l'incessante remise en cause des normes de motorisations dont les acteurs de bon sens mesuraient dès l'origines les difficultés de mise en oeuvre dans les délais impartis, a déclaré Patrick Martin. Agir ainsi c'est en réalité le meilleur moyen de ne pas aboutir, de ne pas réussir la nécessaire transition."

Pour le patron du Medef, l'efficacité économique est une des conditions nécessaires à une transition efficace.

"L'idéologie ou les décisions de circonstance ne doivent pas l'emporter sur la raison, estime-t-il. La vérité c'est que nous ne sortirons par le haut que si nous arrivons à réunir les conditions économiques, financières et sociales nécessaires."

"J'ai besoin de vous": Emmanuel Macron s'adresse au patronat

Le président Emmanuel Macron a dit lundi avoir "besoin" du patronat français, adressant un "message d'unité" pour gagner la bataille de l'emploi et de la croissance, dans un message préenregistré diffusé en ouverture du grand rendez-vous de rentrée du Medef.

"Dans le moment où nous vivons", marqué par de multiples incertitudes géopolitiques, "je suis absolument convaincu que l'unité doit prévaloir", a déclaré le président français.

"J'ai besoin de vous", a-t-il poursuivi dans cette intervention qui s'inscrit sur fond d'inquiétude du patronat concernant la politique fiscale du gouvernement vis-à-vis des entreprises.

Plus d'informations ici.

Olivia Gregoire: "On ne peut pas faire de baisses d'impôts trop massives"

Le gouvernement devie-t-il de sa trajectoire de baisse d'impôt ? Alors que Bercy a confirmé la semaine dernière que la CVAE ne serait pas totalement supprimée avant 2027, Olivia Gregoire a voulu rassurer les entreprises ce lundi sur BFM Business.

"Il serait peut-être de bon aloi de croire ceux qui ont effectivement baissé depuis six ans les impôts à hauteur de 26 milliards d'euros sur les entreprises, a tenu à rappeler la ministre du commerce en réponse aux doutes émis par certaines organisations patronales. Une baisse de 4 milliards en quatre ans ça reste une baisse de 4 milliards. Tout le monde en a glosé, mais qui la mis en oeuvre? C'est nous."

Selon elle, dans un contexte difficile pour les finances publiques, il n'est pas dans l'intérêt du pays de devier de son calendrier de retour à l'équilibre budgetaire.

"Si on fait des baisses d'impôt trop massives qui mettent la France dans une situation difficile on dévierait de notre perspective et ça entrainerait une augmentation des taux d'intérêt pour la France et pour chacun des entrepreneurs, assure-t-elle. Mais les dirigeants d'entreprises doivent entendre que cette baisse sera faite."

Inflation alimentaire: Bercy va recevoir les distributeurs et les industriels, "probablement mercredi et jeudi"

Alors que l'inflation alimentaire baisse mais reste particulièrement élevée en France, Olivia Grégoire a rappellé les engagements pris par les distributeurs et les industriels au cours des derniers mois afin de réduire les prix dans les rayons. "L'effort n'est pas suffisant et c'est pour cela que nous les recevons dès cette semaine avec Bruno Le Maire, probablement mercredi et jeudi", a indiqué la ministre déléguée en charge des PME, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme.

"Sur 20.000 références, ils ont baissé les prix sur environ 1.000 produits [...] On va demander aux industriels d'élargir le nombre de références concernées par ces baisses de prix."

"Le rapprochement avec Suez est un succès", affirme Estelle Brachlianoff (Véolia)

La directrice générale de Véolia était présente sur le plateau de BFM Business à l'occasion de la Rencontre des entrepreneurs de France (REF). Elle est notamment revenue sur le rapprochement avec Suez qui avait été annoncée en grande pompe il y a trois ans, presque jour pour jour. "On voit déjà les premiers fruits du rapprochement avec Suez, a-t-elle souligné, décrivant ce rapprochement comme "un succès". Ca se passe très bien au niveau économique, nous sommes d'ailleurs en avance sur notre plan de synergie."

"C'est aussi une bonne nouvelle sur le plan commercial puisque nous avons un portefeuille d'offres encore plus grand. Au travers du rapprochement avec Suez, nous avons notamment acquis des compétences en matière de recyclage des eaux usées."

KSB veut atteindre l'objectif zéro carbone dès 2030 sur l'ensemble de ses sites français

Boris Lombard, Président de KSB, est intervenu lors du débat sur "Comment décarboner efficacement l'industrie ?" et a partagé son ambition d'atteindre l'objectif zéro carbone dès 2030 sur l'ensemble de ses sites français.

Au total, 13,5 millions d'euros sont annoncés pour décarboner leur site de Lille d'ici les 15 prochaines années. "Nous travaillons aussi de concert avec 90% de nos fournisseurs pour traiter l'ensemble de la chaîne de valeur", a-t-il conclu.

Arthur Portier (Agritel): "les agriculteurs ont besoin d'un plan d'investissement à long terme"

La production française de blé attendue est à son plus faible niveau depuis 20 ans. La situation des agriculteurs est tendue avec la guerre en Ukraine.

"Même si le contexte est instable, on ne peut pas demander à l'agriculteur de faire "x" une année et "y" une autre année. Il nous faut un plan d'investissement sur le long terme pour que les entreprises agricoles se repensent", a déclaré à BFM Business Arthur Portier, consultant senior chez Agritel.

Arthur Portier (Agritel) fait le point sur le contexte géopolitique

Situation géopolitique crispée, inflation persistante, tension sur l'approvisionnement en matières premières... le contexte actuel a des impacts indéniables sur la santé des entreprises françaises.

Signe d'espoir selon Arthur Portier, consultant senior chez Agritel: malgré le retrait de la Russie de sa participation à l'accord céréalier en mer Noire il y a un mois, "le marché du blé est détendu car l'Ukraine a depuis développé d'autres voies alternatives".

Une tendance bienvenue alors que la production française de blé dur est attendue à son plus faible niveau depuis 20 ans.

L'IA, une menace pour l'emploi ?

"Comme à chaque arrivée de technologie et de mécanisation de tâches en entreprise, il y a une supression d'emploi mais aussi surtout une amélioration de la qualité du travail", estime Stéphane Roder, PDG d'AI Builders.

Il y a pour lui un enjeu d'acculturation plutôt que de formation ainsi qu'un enjeu de déploiement plus rapide dans les entreprises pour booster la productivité.

De son côté, Benoît Serre constate que l'IA "trouble le quotidien des collaborateurs" et il y a un enjeu de communication et de formation pour expliquer pourquoi l'IA va les aider dans leur métier.

Benoit Serre (ANDRH): "Il faut adapter certaines dispositions du Code du travail"

Les relations employeurs/employés changent pour passer de la subordination à la collaboration. Pour Benoit Serre, président de l'Association Nationale des DRH (ANDRH), certaines dispsitions du Code du travail doivent être adaptées.

"Elles datent de l'époque du chômage de masse. (...) Ce code du travail n'a pas été écrit pour ce monde là. C'est un sujet extrêmement sensible", a expliqué Benoit Serre au micro de BFM Business.

L'enjeu de recrutement toujours aussi marqué

"Depuis 2021, nous avions un taux de recrutement supérieur au taux de croissance", explique Benoît Serre, Président de l'ANDRH. "Et depuis le premier trimestre 2023, les taux de recrutement baissent".

Une situation en partie due selon lui à une inadéquation des profils et d'une "exigence supérieure de la part des candidats" en matière de salaire et d'organisation du travail. "Nous assistons depuis le deuxième trimestre 2023 à une inversion jamais connue depuis 40 ans", poursuit-il.

Va falloir que les entreprises adaptent leur organisation", notamment en favorisant plutôt la collaboration que la subordination. Pour cela une réécriture du code du travail est envisageable car "il n'a pas été écrit pour ce monde là".

Plus de 25.000 patrons ont perdu leur emploi au premier semestre 2023

Entre janvier et le 31 juin, le nombre de chefs d'entreprise se retrouvant au chômage a bondi de 36,6%, soit 25.296 personnes selon une étude du cabinet Altares et de GSC (Garantie Sociale du Chef d’entreprise). Les entrepreneurs des structures de moins de 5 salariés représentent près de 9 pertes d’emploi sur 10.

Notre papier sur le sujet à lire ici.

Le report de la suppression de la CVAE au coeur de crispations

"L'argument d'assainissement des comptes publics ne passe pas du côté des patrons", affirme Thomas Sasportas, journaliste BFM Business. La première Ministre Elisabeth Borne intervient à 14h40, au même titre que Bruno Le Maire demain en fin de matinée pour exposer leur vision et répondre aux questions des patrons français. Emmanuel Macron ouvrira le bal à 14h.

Une journée spéciale sur notre antenne

Dès midi et l’ouverture de la Rencontre, BFM Business lancera une journée spéciale en direct depuis l’hippodrome de Longchamp. Sandra Gandoin animera une édition spéciale de 90 minutes Business jusque 14H.

Suivront les prises de parole du nouveau président du Medef Patrick Martin puis d’Elisabeth Borne.

A ne pas manquer à 15h l’interview de la Première ministre en direct sur BFM Business menée par Hedwige Chevrillon.

De 18h à 20h, Good Evening Business sera aussi largement consacré à la REF, avec les moments forts et le debrief des débats du jour.

Les impôts au cœur des discussions

Cette édition 2023 s’ouvre alors que le gouvernement a repoussé la suppression de la CVAE à 2027. Une annonce confirmée par Bruno Le Maire qui a suscité les critiques de la part du Medef.

Notre papier sur ce sujet à lire ici.

REF 2023: le programme

Estelle Brachlianoff (Veolia), Patrick Pouyanné (Totalénergies), Dominique Schelcher (System U), Pierre-André de Chalendar (Saint-Gobain), Eric Trappier (Dassault) mais aussi Jean-Marc Jancovici, Olivier Dusspot le ministre du Travail ou encore Marylise Léon, la nouvelle secrétaire générale de la CFDT font partie des intervenants de cette édition 2023.

Le programme des tables-rondes et débats est à retrouver ici.

Bienvenue sur ce live consacré à la 1ère journée de la REF 2023

Ce lundi 28 août s’ouvre la Rencontre des entrepreneurs de France (REF). Cette grande conférence de rentrée se tient sur deux jours, à l’hippodrome de Longchamp à Paris. Suivez ici les débats, les table-rondes et les prises de parole des invités.

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