Le télétravail s'essouffle un peu depuis la fin du deuxième confinement

Jean Castex a demandé aux partenaires sociaux de "réfléchir à une deuxième phase de télétravail pour le début de l'année qui ne soit pas le 100% télétravail comme aujourd'hui - Loic VENANCE © 2019 AFP
Le télétravail s'essoufle un peu près d'un an après sa généralisation lors du premier confinement. C'est en tout cas ce que révèle une étude réalisée par Harris Interactive pour le ministère du Travail auprès de 2004 personnes du 22 au 24 janvier 2021, et dévoilée par Le Parisien.
Le ministère, cité par Le Parisien, reconnaît que "le 100 % télétravail est légèrement en recul depuis la fin du deuxième confinement, notamment parmi les salariés du privé". Mais l'exécutif affirme ne pas observer pour autant "de baisse significative du télétravail en général, ni de progression du 100 % présentiel."
Baisse du nombre de salariés en télétravail
Pour rappel, lors du deuxième confinement, le gouvernement avait imposé le télétravail à 100% pour les salariés qui le pouvaient. Depuis, le nombre personnes télétravaillant est en baisse. Du 18 au 24 janvier, 64% des salariés interrogés déclarent avoir travaillé à distance, dont 30% en télétratravail complet. A contrario, 36% des sondés affirment s'être rendus sur leur lieu de travail tout au long de la semaine. Début novembre (du 2 au 8 novembre), ils étaient 70% à se déclarer en télétravail, dont 45% à temps complet, et seulement 30% ne pratiquaient pas du tout de travail à distance.
Principales raisons évoquées par les salariés qui ne télétravaillent pas: le métier n'est pas faisable à distance (66%) ou l'employeur ne le permet pas (16%). Toujours selon l'étude Harris citée par Le Parisien, un salarié sur dix préfèrerait rester au bureau même si le télétravail est autorisé.
Début janvier, l'Etat avait lâché du lest et autorisé un retour sur le lieu de travail un jour par semaine, avec l'accord de l'employeur. Selon l'étude, seulement un tiers (32%) des salariés en télétravail à plein temps ont demandé à revenir sur site un jour dans la semaine, principalement les moins de 35 ans (50%) et des salariés vivant en Île-de-France (43%).