Après la crise, les salariés souhaitent rester en télétravail la moitié de la semaine
Le télétravail en marche forcée a pris fin début juin. Les entreprises, qui restent incitées à y recourir, doivent désormais fixer un nombre de jours de télétravail par semaine pour leurs salariés. 1000 accords d'entreprises ont été passés sur le sujet depuis le début de l'année, a révélé la ministre du Travail Elizabeth Borne. Un sondage* Harris Interactive, réalisé pour l’agence de communication Epoka, dévoile ce vendredi le nombre de jours de travail à distance souhaités par les salariés.
Les résultats varient selon les expériences vécues pendant la crise. Les salariés ayant télétravaillé à 100% aimeraient continuer à le faire plus de la moitié de la semaine, soit 3,3 jours en moyenne. Ceux qui ont alterné travail sur site et à distance sont plus modérés et souhaitent conserver à l'avenir 2,4 jours de télétravail par semaine.
Quant aux "décideurs" (chefs d’entreprise, direction générale, RH, managers…), ils plaident eux aussi pour un emploi du temps équilibré avec 2,3 jours de travail à distance.
Droit à la déconnexion
Harris Interactive s'est aussi intéressé aux attentes des salariés en cas de pérénisation du télétravail: près de la moitié (42%) souhaitent que leur hiérarchie communique davantage sur le droit à la déconnexion et sur l'importance de séparer vie privée et vie professionnelle, en mettant par exemple en place des logiciels qui empêchent les temps de connexion trop longs.
Les salariés qui ont fait l'expérience du 100% télétravail pendant la crise ont d'ailleurs eu plus l'impression que les autres d'avoir vu leur charge de travail augmenter. Une opinion partagée par 63% des décideurs, qui aimeraient par ailleurs bénéficier à l'avenir de formations sur les bonnes pratiques en matière de management à distance.
Dans le même temps, les salariés qui se sont essayés au télétravail à temps complet affirment à 56% que leurs conditions de travail étaient alors meilleures qu'en entreprise. Les décideurs eux sont plus de la moitié à les avoir trouvées "identiques" et 26% à les juger "moins bonnes".
* 1600 salariés et 220 décideurs en entreprise (chefs d’entreprise, direction générale, RH, managers…) interrogés en ligne fin mai.