Hollande et Merkel travailleront ensemble sur la croissance

Angela Merkel et François Hollande ce mardi à Berlin - -
Les observateurs s'en sont déjà largement amusés: la première rencontre Hollande-Merkel a commencé par un coup de foudre.
On ne parle pas de celui qui soudera, peut-être, le couple franco-allemand, mais vraiment de la foudre, qui a frappé l'avion de François Hollande, alors qu'il s'envolait mardi soir pour Berlin.
Un demi-tour et un changement d'avion plus tard, le nouveau président de la République a finalement pu honorer son rendez-vous avec la chancelière allemande, à 19h45, il est vrai avec un peu de retard accumulé entre sa folle journée d'investiture et les aléas climatiques.
Sur le sol berlinois, pas d'embrassade ni d'effusion de sympathie, contrairement à la première rencontre Sarkozy-Merkel il y a cinq ans.
Mais la conscience que l'heure est grave, et qu'il faudra travailler ensemble à la relance de l'Europe.
Vers un projet commun entre Paris et Berlin
Après les honneurs militaires et un entretien d'une heure en tête-à-tête, François Hollande et Angela Merkel ont tenu mardi soir une conférence de presse commune.
«Nous sommes conscients de la responsabilité qui est la nôtre. Nous saurons trouver les solutions aux différents problèmes de l'Europe, a assuré Angela Merkel. Concernant la croissance, nous présenterons nos propositions ensemble au Conseil européen de juin».
D'ici au 28 juin prochain, la France et l'Allemagne se donnent donc un peu plus d'un mois pour définir une position commune.
Malgré des divergences de vues, la chancelière estime qu'il y a bien «des points d'accord» sur la croissance avec François Hollande.
D'accord, le nouveau couple franco-allemand l'est en premier lieu sur la question grecque: oui, il faut que la Grèce se maintienne dans la zone euro.
S'agissant du pacte budgétaire européen, François Hollande a rappelé qu'il avait demandé sa renégociation pendant la campagne présidentielle, tout en laissant entendre qu'il était prêt à envisager un texte séparé sur la croissance.
«Nous avons des liens forts et une grande responsabilité. Notre relation doit être équilibrée et respectueuse, a commencé mardi soir le nouveau président. Nous devons travailler ensemble pour le bien de l'Europe. (...) Au-delà de nos différences, je veux donner une image de confiance, de cohérence dans la relation franco-allemande. Il faut travailler en commun pour nos deux pays et pour l'Europe tout entière».
Les grandes manoeuvres ont commencé, François Hollande et Angela Merkel vont se revoir dans une semaine pour le sommet informel du 23 mai à Bruxelles. Ce sera la première réunion des dirigeants européens à laquelle participera le président Hollande.