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"Aujourd'hui, je vais me brûler à Pôle emploi"

Un chômeur s'est immolé devant une agence nantaise du Pôle Emploi le 13 février.

Un chômeur s'est immolé devant une agence nantaise du Pôle Emploi le 13 février. - -

Le chômeur qui s'est immolé mercredi à Nantes devant une agence de Pôle emploi était un intérimaire de 43 ans. L'homme était, selon sa femme "usé" et "fatigué".

"Aujourd’hui c’est le grand jour pour moi car je vais me brûler à Pôle emploi". C'est le mail que le chômeur, qui s'est immolé mercredi devant une agence à Nantes a envoyé à la presse régionale.

Par cet acte désespéré, expliquait-il alors, il souhaitait protester contre le rejet de son dossier, alors qu'il estimait avoir travaillé suffisamment d'heures.

Signaux d'alarme

C'est un courrier de Pôle emploi lundi, lui indiquant qu'il ne pourrait pas bénéficier de l'allocation chômage après sa dernière mission en décembre, qui a déclenché sa décision. On lui demandait par ailleurs de rembourser les allocations qu'il avait perçues à tort.

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L'homme, dont l'épouse a confié à BFMTV qu'il était "fatigué" et "usé" après avoir travaillé sans relâche pendant cinq ans était désespéré. Il avait déjà envoyé des signaux d'alarme à Pôle emploi et à la presse locale.

"On a essayé de lui expliquer"

Selon le directeur de Pôle emploi, Jean Bassère, ce demandeur d'emploi "n'avait pas travaillé assez pour bénéficier de l'assurance chômage".

"On a essayé de lui expliquer (...). Lorsqu'il nous a indiqué qu'il avait l'intention de s'immoler, on a alerté les services de police et de pompiers. On a réussi à le contacter, on lui a proposé un rendez-vous pour examiner toutes les possibilités de faire face à la situation. Il n'a pas voulu venir et le matin même on a encore essayé d'avoir un contact téléphonique avec lui", a raconté Jean Bassères.