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Suicide d’un chômeur : "une double peine... et une situation désespérée"

Julien Chaillou, syndicaliste pôle emploi Nantes

Julien Chaillou, syndicaliste pôle emploi Nantes - -

Après le suicide d’un chômeur en fin de droits, mercredi, qui s’est immolé par le feu devant son agence Pôle Emploi à Nantes, les réactions étaient vives, certains syndicats pointant du doigt le fonctionnement même de Pôle emploi.

Arrivé en fin de droits, un chômeur de 43 ans s'est immolé mercredi à Nantes. Il avait fait part la veille de ses intentions à Pôle emploi. Si le ministre du Travail Michel Sapin a estimé que tout avait été fait pour empêcher ce drame, les syndicalistes dénoncent le fonctionnement de Pôle Emploi qui conduit à des situations désespérées.

"La réglementation d’assurance chômage impose une double peine au demandeur d’emploi : non seulement on lui demande de rembourser les allocations qu’il a touché à tort mais en plus les périodes qu’il n’a pas déclaré ne peut pas servir à ouvrir de nouveaux droits", accuse Julien Chaillou, syndicaliste chez Pôle Emploi Nantes.

"Une règle qu'il serait temps d'abolir"

En effet, selon de premiers éléments, le chômeur n'aurait pas déclaré une période d'activité professionnelle. Il avait ainsi bénéficié simultanément d'une indemnisation qu'il n'aurait pas dû toucher. Se rendant compte de l'erreur, Pôle Emploi lui avait demandé de rembourser ce trop perçu, mais sans pour autant prendre en compte la période de travail pour l'ouverture de nouveaux droits.

Une "double peine" que dénonce Julien Chaillou : "Cette situation crée des situations désespérées. On est là sur une règle de l’assurance chômage qu’il serait temps d’abolir", a-t-il ajouté au micro de BFMTV.