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Union européenne

Pour Moscovici, Macron représente "un nouvel oxygène"

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Le Commissaire européen aux affaires économiques et monétaires était l'invité de BFMTV et RMC, ce vendredi matin.

Invité ce vendredi matin de BFMTV et RMC, le Commissaire européen aux affaires économiques, Pierre Moscovici, a réagi à la dernière Une du magazine Time, consacrée cette semaine à Emmanuel Macron.

"C'est une bonne chose qu'un président français soit européen"

Le président français y est décrit comme "Le prochain leader de l’Europe", mais ce titre est accompagné d’un astérisque et d’une condition: il ne pourra l’être que s’il parvient d'abord à être le leader de la France.

"Pour moi, c'est une bonne chose qu'un président français soit européen et affiche une ambition européenne", a estimé Pierre Moscovici. "Il est un des leaders de l'Europe, mais le fait d'être le président français joue toujours un rôle particulier. La France est attendue, suivie, écoutée", a-t-il poursuivi, avant de se réjouir du fait que la France recommence à "parler d'Europe". 

"Sur l'astérisque, je pense qu'il y a un petit clin d'oeil de la part de Time. Je pense qu'il ne faut pas s'attendre à ce que nos amis américains soient complaisants avec nous", a estimé l'ancien ministre de l'Economie. 

"Emmanuel Macron doit aussi s'inscrire dans une continuité"

"J'aime beaucoup Emmanuel Macron, je travaille bien avec lui, et je partage ses idées européennes. Mais le côté 'avant c'était l'ombre, et maintenant c'est la lumière', c'est pas exactement ma tasse de thé", a en outre fait savoir Pierre Moscovici, au sujet du président de la République.

Le commissaire européen n'a toutefois pas tari d'éloges envers le chef de l'Etat. "Pour moi, Emmanuel Macron représente une nouvelle génération, un nouvel oxygène, une force pour la France, et tant mieux", a-t-il commenté.

Avant de temporiser: "Mais la politique existe toujours, la gauche et la droite existent toujours aussi. Emmanuel Macron a raison d'impulser de nouvelles idées, une nouvelle énergie, à la France et à l'Europe, mais il doit aussi s'inscrire dans une continuité. Il est un président de la République dans la continuité de ses prédécesseurs. Tout n'a pas été sombre (avant l'arrivée d'Emmanuel Macron, ndlr), tout n'a pas été noir". 

Adrienne Sigel