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Union européenne

Angela Merkel veut continuer à "protéger" les brevets des vaccins

La chancelière allemande Angela Merkel, à Berlin le 23 avril 2021

La chancelière allemande Angela Merkel, à Berlin le 23 avril 2021 - John MACDOUGALL © 2019 AFP

Le gouvernement allemand estime que "la protection de la propriété intellectuelle est la source de l'innovation et doit continuer à l'avenir à le rester".

Le gouvernement d'Angela Merkel a exprimé ce jeudi de fortes réserves à l'égard de la proposition soutenue par les Etats-Unis d'une levée des brevets sur les vaccins anti-Covid, estimant au contraire qu'ils devaient continuer à être "protégés".

"La proposition américaine sur une levée des brevets pour les vaccins contre le Covid-19 a des implications pour l'ensemble de la production de vaccins", a mis en garde une porte-parole du gouvernement allemand dans un communiqué. "La protection de la propriété intellectuelle est la source de l'innovation et doit continuer à l'avenir à le rester", a-t-elle ajouté."Ce qui limite la fabrication des vaccins ce sont les capacités de production et les exigences élevées de qualité, pas les brevets", a encore souligné la porte-parole.

Aide renforcée aux pays en développement

L'Allemagne compte avec BioNTech, associé au groupe américain Pfizer, et avec CureVac, deux laboratoires à la pointe de la fabrication de vaccins anti-Covid. Celui de BioNTech est déjà sur le marché et utilisé dans le monde entier, celui de CureVac attend d'être autorisé et dit rencontrer des difficultés d'approvisionnement. Le gouvernement allemand a plutôt plaidé pour une aide renforcée aux pays en développement, afin de les aider à accéder aux vaccins.

Les États-Unis se sont dits favorables à la levée des protections de propriété intellectuelle pour les vaccins contre le Covid-19, afin d'accélérer la production et la distribution des précieux sérums dans le monde. Toutefois, le gouvernement de coalition de la chancelière conservatrice est apparu divisé jeudi sur la question. Son ministre des Affaires étrangères, Heiko Maas, s'est ainsi dit en parallèle ouvert à la discussion, à l'image de l'Union européenne.

P.L. avec AFP