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Réforme des retraites: Jean-Luc Mélenchon évoque la "pente historique" qui est de "travailler moins"

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Invité de BFMTV, le chef de file des Insoumis estime que le sens de l'Histoire n'est pas de travailler plus mais de "travailler moins, mieux et tous".

Au coeur de sa critique de la réforme des retraites du gouvernement, Jean-Luc Mélenchon pointe du doigt l'idée de travailler plus. Sur le plateau de BFMTV, le chef de file des Insoumis a rappelé que produire plus était contradictoire avec le changement climatique et la réponse à la crise écologique. "Les gens peuvent vivre mieux en répartissant autrement la richesse produite par ce pays et en travaillant moins", a-t-il insisté.

"La pente historique est de travailler moins, les êtres humains ont inventé des machines pour se substituer à la pesanteur et à la souffrance du travail et c’est tant mieux."

Il a notamment évoqué l'émergence de l'intelligence artificielle "qui va sans doute permettre de remplacer un tas de métiers". "Et donc, qu'est-ce qu'on va faire les autres? Se partager le reste du temps libre sous la forme de chômage ? Ou bien est-ce qu’on va partager la richesse sous la forme de revenus ? Il y a deux logiques qui s’opposent dans la vie : les uns disent produire plus et moi je dis produire mieux, moins et pour tous."

Une retraite à 60 ans avec 40 annuités

Le chef de fil des Insoumis a évoqué la réforme des retraites portée par la Nupes: un retour à la retraite à 60 ans avec 40 annuités. Pour financer ces mesures dont le coût est estimé à 27 milliards d'euros, Jean-Luc Mélenchon activerait plusieurs leviers qui généreraient des gains variés:

  • Une augmentation des cotisations de 0,25 point par an pendant cinq ans: 16 milliards d'euros
  • Une augmentation de la cotisation sur les salaires supérieurs à 3.500 euros: 4 milliards d'euros
  • Payer les femmes comme les hommes: 5 milliards d'euros
  • Supprimer l'avantage fiscal capitalisation: 3,4 milliards d'euros
  • Economie sur les caisses de chômage: 4 milliards d'euros.
"Le total serait de 32,4 milliards d'euros, a-t-il résumé. Il y a donc 5,4 milliards d’euros de trop pour financer la retraite à 60 ans sur les bases sur lesquelles elle a été établie par l’accord de la Nupes. Par conséquent, nous pourrons soulager l’augmentation de la cotisation ou un autre de ces points."

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