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Réforme des retraites: Bruno Le Maire fixe les limites pour améliorer le texte

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Le patron de Bercy a rappelé qu'il fallait "continuer à expliquer, convaincre et à défendre cette réforme" qu'il estime "juste". Alors qu'approchent les débats au Parlement, le ministre de l'Economie et des Finances a délimité les marges de négociation pour modifier le texte.

Le gouvernement refuse de jouer la carte de l'étonnement face à la forte mobilisation contre la réforme des retraites dans les rues du pays hier. D'après les autorités, 1,2 million de personnes ont manifesté tandis que les organisations syndicales estiment que le seuil des 2 millions a été atteint. "Je ne suis pas surpris, a indiqué Bruno Le Maire dans l'émission Good Morning Business. Cette mobilisation est compréhensible et légitime. Nous sommes une grande démocratie où chacun a le droit d’exprimer son opposition à un projet du gouvernement.

"On demande à tous les Français de travailler plus longtemps Il est évident que ce n’est pas très populaire mais c’est ce qui va sauver le régime de retraites par répartition et ce qui va garantir l’équilibre du système d’ici 2030. Il faut continuer à expliquer, à convaincre et à défendre cette réforme dont j’estime qu’elle est juste, équilibrée et efficace pour le rétablissement des comptes du système de retraite par répartition."

Le retour à l'équilibre comme seule et unique condition

Le patron de Bercy a rappelé que le gouvernement était ouvert aux propositions pour améliorer le texte mais que leur prise en compte serait conditionnée à leur conformité avec l'objetif du retour à l'équilibre avant 2030. "Toutes les ouvertures et discussions sont intéressantes, toutes les propositions sont utiles mais elles doivent s’inscrire dans un cadre financier qui garantit un retour à l’équilibre en 2030: c’est un point absolument fondamental de cette réforme", a expliqué Bruno Le Maire qui appelle à laisser place aux débats parlementaires.

"L’un des éléments clés de cette réforme est de pouvoir garantir aux générations qui viennent que nous aurons retrouvés l’équilibre en 2030, que nous n’allons pas accumuler les déficits et que nous n’allons pas nous mettre en difficultés financières."

Le membre du gouvernement a également mentionné les "deux piliers essentiels de la réforme", le report de l'âge légal de départ à 64 ans et l'augmentation du nombre d'années de cotisation à 43 annuités pour bénéficier d'une retraite à taux plein, qu'il souhaite préserver. "Je rappelle par ailleurs que ces propositions représentent déjà une avancée, une concession par rapport à ce qu’avait proposé le Président de la République pendant la campagne présidentielle, a déclaré le ministre de l'Economie et des Finances. Nous avions proposé 65 ans et cela a été validé au premier tour de la présidentielle par 28% des Français puis au second tour de la présidentielle.

La Première ministre a passé beaucoup de temps à discuter avec les organisations syndicales et les partis politiques pour essayer de trouver le meilleur équilibre possible qui nous amène à un âge légal de départ à la retraite à 64 ans.
Timothée Talbi