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Réforme de l'assurance chômage: les syndicats en "colère" contre une "réforme injuste"

De gauche à droite, le patron de la CGT Philippe Martinez et celui de la CFDT Laurent Berger.

De gauche à droite, le patron de la CGT Philippe Martinez et celui de la CFDT Laurent Berger. - AFP

Les leaders des principales centrales syndicales ont mal accueilli les mesures annoncées par le gouvernement ce mardi. Ils déplorent en particulier le durcissement des règles d'indemnisation des chômeurs.

Les leaders syndicaux ont vivement critiqué mardi les mesures réformant l'assurance chômage dévoilées mardi par le gouvernement, Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, et Catherine Perret, de la CGT, parlant d'une réforme "profondément injuste".

"On a une réforme profondément injuste, qui va toucher 100% des chômeurs", a réagi Laurent Berger à sa sortie de Matignon, estimant qu'elle est "extrêmement dure" pour les personnes précaires qui alternent des périodes d'emploi et de chômage.

Tous les leaders syndicaux (CGT, FO, CFE-CGC) ont regretté le durcissement des conditions d'indemnisation, puisqu'il faudra travailler six mois sur les 24 derniers mois (au lieu de quatre mois sur 28) pour accéder à l'assurance chômage à partir du 1er novembre, selon la réforme de l'assurance chômage dévoilée mardi par le gouvernement.

"On a une réforme qui est archi-perdante pour l'ensemble des demandeurs d'emploi, qui en plus ne responsabilise qu'en partie les entreprises qui usent et abusent de la précarité", a dit Laurent Berger, à propos du bonus malus qui "ne sera appliqué que sur sept secteurs". "La CFDT est profondément en colère", a-t-il lancé.

Un rassemblement prévu le 26 juin devant l'Unédic 

Cette "colère" est partagée avec Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT. Cette réforme "inefficace" et "inique" représente un "durcissement majeur des conditions d'indemnisation des privés d'emploi", a-t-elle dit.

"Il y a un chômeur sur deux qui est indemnisé. Avec la réforme du gouvernement, c'est un sur trois", a calculé la dirigeante, promettant que "les mobilisations vont se poursuivre". 

Un premier rassemblement est prévu le 26 juin devant le siège de l'Unédic.

"C'est un jour funeste", a dit François Hommeril, de la CFE-CGC, critiquant particulièrement la dégressivité au bout de six mois pour les salaires supérieur à 4500 euros. "Le gouvernement fait un procès aux cadres qu'il considère être des glandouilleurs".

Yves Veyrier, secrétaire général de Force ouvrière, a également regretté des mesures "pas efficaces".

"On est en train de faire payer au système de protection sociale (...) les échecs cumulés des politiques économiques en matière d'emploi et de chômage", a-t-il estimé.
J.-C.C. avec AFP