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"La tentation de violence est là": Berger appelle Macron à retirer la réforme des retraites "avant la catastrophe"

Laurent Berger

Laurent Berger - Abacapress-Alain Apaydin

Le patron de la CFDT Laurent Berger demande une nouvelle fois au président de la République le retrait de la réforme des retraites, estimant qu'une "catastrophe" peut une "catastrophe" se produire "à moyen et long terme."

Depuis jeudi et l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution pour faire passer la réforme des retraites, des dizaines de manifestations ont eu lieu partout en France. Certaines d'entre elles ont été émaillées de dégradations ou de violences, notamment à Paris. "Si on ne veut pas que ça tombe dans un problème démocratique, y compris dans la violence, il faut retirer ce texte", alerte ce dimanche le patron de la CFDT sur le plateau de France 5.

"Il faut trouver la porte de sortie, la dernière avant la catastrophe", affirme Laurent Berger, estimant qu'une "catastrophe" peut se produire "à moyen et long terme."

"Une forme de mépris à l'égard de la démocratie sociale"

"Je crois que plusieurs ingrédients d'une montée du Rassemblement national sont réunis aujourd'hui", affirme le responsable syndical, répétant des propos déjà tenus il y a quelques semaines.

Mais Laurent Berger estime que depuis jeudi et l'utilisation du 49.3, "on voit que la tentation de violence, de radicalité, de politisation de ce conflit social est très présente."

"La seule voie raisonnable, c'est de retirer ce texte", juge donc le chef de la CFDT.

"Ce qui est en train de se passer, c'est une forme de mépris à l'égard du parlement, mais c'est aussi une forme de mépris à l'égard de la démocratie sociale", critique Laurent Berger, qui souligne que toutes les manifestations à l'initiative des syndicats depuis le début du mouvement social "ont été "hyper clean".

Dans Libération, Laurent Berger appelle Emmanuel Macron à ne pas promulguer la réforme des retraites si les motions de censure ne sont pas adoptées ce lundi à l'Assemblée nationale.

Laurent Berger propose également à la convocation d'une conférence sociale. "Il y a des problèmes de déficit, on en discute, mais on discute aussi de l'évolution du travail, du sentiment de non-reconnaissance d'un certain nombre de travailleurs qu'on a qualifié de 'deuxième ligne'", plaide-t-il. "Il faut se mettre raisonnablement autour de la table."

Ariel Guez