La CGT assure que le rejet de la motion de censure n'entame pas la "détermination des travailleurs"

"Rien n'entame la détermination des travailleurs", écrit la CGT dans un communiqué lundi soir, après le rejet de la motion de censure déposée par des parlementaires, suite au déclenchement du 49.3 par Elisabeth Borne pour faire passer la réforme des retraites. Le rejet de cette motion, "à quelques voix près, ne change rien!", écrit la Confédération.
"Rien n'entame la détermination des travailleurs, privés d'emplois, jeunes et retraités à rejeter (...) la réforme des retraites que tout le monde, sans exception, juge injustifiée, injuste et brutale", poursuit le deuxième syndicat français. La CGT appelle à "amplifier les mobilisation", et à "participer massivement aux grèves reconductibles et aux manifestations", le jeudi 23 mars "et après, si nécessaire". L'intersyndicale a appelé la semaine dernière à une nouvelle journée de grèves et de manifestation, la neuvième, le jeudi 23 mars.
"Rien n'est joué"
Interviewé sur LCI lundi soir, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a appelé les salariés à se "mobiliser jeudi, dans le cadre de l'intersyndicale, dans le même sens des responsabilités" que depuis le mois de janvier pour demander le retrait de la réforme. Il s'est dit inquiet de la "colère" et des "violences" qui pourraient s'exprimer du fait de l'adoption d'une loi qui n'avait "pas de majorité à l'Assemblée nationale", tout en affirmant que les syndicats ne seraient pas "comptables de ce qui se passerait qui ne serait pas sous mot d'ordre syndical".
"On est en train de se créer pour une dizaine de milliards d'euros (...) la plus grande crise sociale des dix dernières années et la plus grande crise politique de ces vingt ou trente dernières années, ça n'en vaut pas le coup", a-t-il mis en garde. Il a rappelé que le Conseil constitutionnel serait saisi, et un référendum d'initiative partagé lancé, avec le soutien des syndicats.
Dans un autre communiqué, la FSU a de son côté estimé que "rien n'est joué", et appelé le président de la République à ne pas promulguer la loi. Elle a souhaité "une journée de grève et de manifestations puissante jeudi". "Le mouvement social est plus légitime que jamais à contester une loi passée en force, sans majorité à l'Assemblée nationale et malgré la très vive opposition qu'elle rencontre dans la population", a-t-elle affirmé.