Employer un salarié à domicile va coûter un peu plus cher en 2025

Un service de suivi de la santé au travail des salariés employés par les particuliers. - Aurore Mesenge
S'occuper des personnes âgées, garder les enfants quand les parents sont au travail, tailler la haie ou faire le ménage... Pour réaliser toutes ses tâches, les particuliers peuvent employer des salariés à domicile.
Les conditions de travail de ces 1,3 million de salariés sont très particulières. Ils interviennent au domicile des personnes et ont de nombreux employeurs. Il en résulte une certaine solitude qui rend le suivi de leur santé particulièrement compliqué, les particuliers ayant parfois du mal à remplir leurs obligations d'employeurs.
C'est pour assurer un meilleur suivi de la santé de ces salariés que les partenaires sociaux ont mis en place un nouveau service. Les syndicats du secteur et l'organisation professionnelle représentative des employeurs (la Fepem) ont créé le Service de prévention et de santé au travail national (Spstn).
"Ces salariés sont essentiels à la vie quotidienne des Français. Suivre leur santé au travail est un enjeu majeur pour notre société", plaide le Spstn sur son site.
Une cotisation de 2,7%
Cet organisme sera chargé d'assurer le suivi individuel de l’état de santé des salariés du secteur (visites d’information et de prévention, visites médicales...). Il permet aux 3,3 millions de particuliers employeurs de mutualiser cette obligation.
Ils financent ce service depuis le 1er janvier 2025 avec une nouvelle cotisation de 2,7%, limitée à 5 euros par bulletin de salaire. Sachant que les particuliers bénéficient d'une niche fiscale sous la forme d'un crédit d'impôt à hauteur de 50% des dépenses engagées.
La mise en place de ce service de prévention et de santé au travail se fera progressivement jusqu'en juin 2027.