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Aurore Bergé (LaREM): "La clause du grand-père n'est pas l'option choisie"

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La députée LaREM a confirmé que le gouvernement avait abandonné l'hypothèse de la "clause du grand-père" qui n'appliquerait la réforme des retraites qu'aux nouveaux embauchés. Elle a dénoncé les effets pervers du statu quo consistant à maintenir en l'état les régimes spéciaux.

"La clause du grand-père n'est pas l'option qu'on choisit. Sinon cela voudrait dire qu'on assume pas d'aller au bout de cette réforme" a expliqué Aurore Bergé, députée et porte-parole du groupe LaREM, sur l'antenne de BFMTV et RMC ce lundi matin 

"Par contre avoir une négociation comme on est en train de l'avoir sur la date d'entrée dans la réforme, la date à partir de laquelle on bascule dans le système et avoir des négociations sur ce qu'est la pénibilité au travail, évidemment, cela, oui!" a-t-elle ajouté.

Aurore Bergé a aussi dénoncé les effets pervers du statu quo qui maintiendrait le système actuel avec ses 42 régimes spéciaux. "On peut aussi comprendre le salarié du privé qui gagne le Smic et qui se dit, moi je contribue à financer un régime spécial pour l'agent de la RATP ou de la SNCF" a souligné la député

"Ce système n'est pas bon. Pourquoi? Il crée aussi de la tension entre les Français, entre ceux qui sont dans la public et dans le privé, entre ceux qui sont aussi dans la public", a commenté Aurore Bergé.

"Ce n'est pas sain car cela crée de l'antagonisme, cela coûte trop cher aux Français. On ne peut pas continuer à avoir 6 milliards d'euros de régimes spéciaux qui sont financés. Pourquoi? Parce que, par exemple, à la SNCF, on a beaucoup plus de personnes à la retraite que de personnes qui cotisent. C'est aussi simple que cela en terme d'arithmétique. Cela, les Français le comprennent et ils ne veulent pas qu'on continue d'accepter de payer pour des régimes qui sont beaucoup plus favorables que les leurs", a ajouté la porte parole du groupe LaREM à l'Assemblée nationale.
"Ce que je dis aux agents de la SNCF et de la RATP, c'est que tous les droits qu'ils auront acquis avant 2025 seront garantis : ils ne perdront rien" a conclu la porte-parole du groupe LaREM à l'Assemblée nationale
Frédéric Bergé