Alors que la CFDT mise sur une autre date, le syndicat Solidaires appelle à la mobilisation le 10 septembre

L'Union syndicale Solidaires a appelé mercredi à la grève et à soutenir le mouvement "bloquons tout" le 10 septembre, selon un communiqué, tandis que Marylise Léon a dit au Monde que la CFDT "ne s'y joindra pas". Pour Solidaires, ce mouvement "exprime la colère sociale multiforme et grandissante face aux annonces budgétaires du gouvernement Bayrou". La "tentative désespérée de François Bayrou", qui va demander un vote de confiance à l'Assemblée le 8 septembre, "ne fait que renforcer notre volonté de combattre le projet de budget injuste", selon le communiqué. Solidaires, qui veut "construire un mouvement social" afin "d'instaurer un autre partage des richesses", s'inscrira "dans la construction d'un rapport de force par la grève dans l'intersyndicale du vendredi 29 août".
La CFDT a annoncé qu'elle proposerait lors de cette réunion "une date de mobilisation commune, parce qu'il faut que le monde du travail s'exprime", tout en se tenant à l'écart du mouvement du 10 septembre, a déclaré au journal le Monde la numéro un du syndicat Marylise Léon.
"Tout bloquer, la désobéissance, ce n'est pas la méthode de la CFDT. Et le syndicat ne répond pas aux injonctions des partis politiques", a-t-elle ajouté alors que le fondateur de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon a appelé à la grève générale pour le 10 septembre.
La CGT prudente et FO "à distance"
La CGT a réuni mardi et mercredi son Comité confédéral national (CCN) et doit se positionner à l'issue par rapport aux mobilisations prévues pour la rentrée. Si plusieurs fédérations (chimie, commerce et services) et unions départementales de la CGT ont appelé à manifester le 10 septembre, la secrétaire générale de l'organisation, Sophie Binet, s'est montrée vendredi prudente face à un mouvement "nébuleux" avec un risque de "noyautage de l'extrême droite".
Le secrétaire général de FO Frédéric Souillot a, lui, déclaré que son organisation arrêterait sa position en intersyndicale tout en indiquant qu'il se tenait "à distance" d'un mouvement au sein duquel certains groupes rejettent "les organisations syndicales représentatives".