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Air France: direction et syndicats vont continuer à discuter

Directeur général du groupe et, à titre provisoire d'Air France, Ben Smith a assuré qu'il prendrait le temps nécessaire pour trouver un accord permettant de sortir du conflit.

Directeur général du groupe et, à titre provisoire d'Air France, Ben Smith a assuré qu'il prendrait le temps nécessaire pour trouver un accord permettant de sortir du conflit. - Air France

Après la première réunion avec le nouveau patron de la compagnie, l'intersyndicale a salué des discussions "franches et directes". Aucun accord n'a, pour l'heure, été trouvé mais aucun appel à la grève n'a été lancé.

Très attendue, la première rencontre entre l'intersyndicale d'Air France et le nouveau patron de la compagnie Benjamin Smith s'est déroulée dans un climat apaisé. Mais malgré des discussions "franches et directes", selon un communiqué des syndicats, aucun accord n'a émergé.

"L'intersyndicale Air France lui a réaffirmé sa revendication salariale d'un rattrapage de 5,1% pour l'ensemble des salariés d'Air France et la nécessité de solder le conflit en cours très rapidement", poursuit le texte.

Composée d'organisations de pilotes (SNPL et Alter), d'hôtesses et stewards (SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF) et du personnel au sol (CGT, FO et SUD), l'intersyndicale réclame toujours une hausse générale correspondant à l'inflation sur la période 2012-2017.

Départ du DRH

Pour rappel, les quinze journées de grève de février à mai ont coûté quelque 400 millions d'euros à la compagnie et le conflit a débouché sur la démission de Jean-Marc Janaillac, désavoué par le personnel lors d'une consultation générale sur un accord salarial lancée par la direction.

Depuis sa prise de fonction, Ben Smith a donc tenté de montrer patte blanche, tant auprès des représentants du personnel que des salariés, en allant très vite à la rencontre des syndicats et en promettant en français, dans une vidéo interne, d'investir 50% de sa rémunération fixe en actions du groupe.

La démission jeudi dernier de Franck Terner, directeur général d'Air France qui était au premier rang dans les négociations tendues avec l'intersyndicale au premier semestre, se voulait également un signal adressé aux organisations syndicales, ce même que la décision de Ben Smith de prendre directement les rênes de la compagnie, le temps de trouver un successeur à Franck Terner. 

Autre départ, annoncé ce lundi: celui de Gilles Gateau, directeur général adjoint de la compagnie chargé des ressources humaines. Cet ancien collaborateur de Manuel Valls à Matignon, très contesté par l'intersyndicale, cessera ses fonctions le 12 octobre "avant de quitter l'entreprise", selon des sources syndicales relayant une communication interne.

Benjamin Smith, lui, a d'ores et déjà prévenu qu'il prendrait le temps nécessaire pour parvenir à sortir du conflit. Il a d'ores et déjà marqué un point en évitant un appel à la grève.

Y.D. avec AFP