Age pivot: "La proposition que fait le gouvernement c'est une proposition par défaut", avance Wargon

La secrétaire d'Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire explique sur BFMTV qu'il est possible de sortir de la crise qui paralyse le pays en trouvant un terrain d'entente pour équilibrer le régime des retraites d'ici à 2027.

Sur les principes de la réforme des retraites, le gouvernement est ferme. "Un seul système de retraite universel par répartition, par points, avec des avancées sociales comme le minimum à 1000 euros ou comme la bonification des retraites dès le 1er enfant", détaille sur BFMTV Emmanuelle Wargon, secrétaire d'Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire.

Mais sur les points qui bloquent, tels que l'âge pivot "il est possible de trouver un terrain d'entente", explique la secrétaire d'Etat. Notamment sur la question de l'âge pivot, qui cristallise toutes les tensions. Il ne s'agit pas d'un principe fondateur de la réforme.

"Sur l'âge pivot, la proposition que fait le gouvernement c'est une proposition par défaut d'une certaine manière", avance Emmanuelle Wargon.

Pas d'augmentation des charges ni de baisse des pensions

"Si les partenaires sociaux ne trouvent pas d'accord sur l'équilibrage du régime entre maintenant et 2022, alors on créera progressivement un âge pivot qui sera uniquement de 62 ans et 4 mois en 2022 , et pas 64 ans, et qui aboutira à 64 ans en 2027", développe la secrétaire d'Etat.

Dans les faits rares sont les Français qui prennent leur retraite à 62 ans, faute d'avoir un nombre suffisant de trimestres. Et de préciser que "ceux qui ont commencé à travailler très tôt, les carrières longues, ne sont pas touchés" par cet allongement.

Elle rappelle que le gouvernement est prêt à se pencher sur d'autres solutions pour atteindre l'équilibre en 2027 : "Nous sommes ouverts au fait que ce soit les partenaires sociaux qui trouvent les modalités de cet équilibre. Il y a plusieurs pistes sur la table". 

Mais les alternatives ne sont pas si nombreuses puisque "on ne souhaite ni baisser les pensions ni augmenter les charges pour les entreprises ou baisser le pouvoir d'achat des salariés, alors la solution est plutôt dans l'allongement de la durée de cotisations", fait valoir la secrétaire d'Etat.

Coralie Cathelinais