"Se consacrer à 100% au redressement du pays": les patrons demandent de la "stabilité" au nouveau gouvernement

Après plusieurs semaines d’attentisme, à la suite de la censure du gouvernement Barnier, les attentes du monde économique vis-à-vis du tout nouveau gouvernement de François Bayrou sont immédiates. A peine nommé ce lundi, les différents syndicats patronaux ont demandé de la "stabilité", ainsi qu’un budget qui "privilégie la croissance". Avec un seul objectif: le "redressement du pays".
"Tenir compte du contexte économique"
Le gouvernement "est face à des défis majeurs, dans un contexte de net ralentissement économique": "il doit apporter de la stabilité et de la visibilité, comme nous l'avons rappelé la semaine dernière avec les autres partenaires sociaux", écrit ainsi le Medef dans un communiqué.
Pour la première organisation patronale, le "premier défi sera de proposer un budget qui devra baisser les dépenses publiques et tenir compte du contexte économique permettant aux entreprises de se développer et de créer des emplois (...) et qui "privilégie la croissance". Le Medef assure qu'il "sera au rendez-vous d'un dialogue indispensable."
"Une stabilité fiscale"
Le président de la Confédération des PME François Asselin a dit attendre du nouveau gouvernement "une vraie action sur les dépenses de fonctionnement de l'action publique", "une stabilité fiscale" et qu'il "n'augmente pas le coût du travail". La CPME attend aussi "un engagement fort sur la simplification".
"Se consacrer à 100% au redressement du pays"
La troisième organisation patronale, l'U2P (entreprises de proximité), invite le gouvernement de François Bayrou à "laisser de côté les postures politiques pour se consacrer à 100% au redressement du pays".
Selon elle, "il y a urgence à trouver des compromis sur (...) la maîtrise des dépenses publiques et la réduction des déficits, le pouvoir d'achat et la sécurité des Français, la simplification de la vie des entreprises (...)".
Le Syndicat des Indépendants (SDI) et des TPE, pour sa part, a rappelé que "la paralysie politique impacte lourdement notre économie".
"Le gouvernement doit agir d'urgence pour redonner des perspectives aux entreprises", avec "une ligne rouge claire: aucune hausse des prélèvements obligatoires", a réagi son secrétaire général Marc Sanchez, en demandant une réforme du temps de travail.
Un nouveau ministre à Bercy
A Bercy, l'actuel directeur général de la Caisse des dépôts (CDC), Éric Lombard, a été nommé ministre de l'Économie et des Finances et devra élaborer un budget avec la nouvelle ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin. Le précédent gouvernement dirigé par Michel Barnier a été censuré le 4 décembre avant d'avoir pu faire adopter le budget qu'il avait préparé. Seule existe pour l'instant une "loi spéciale", promulguée vendredi, qui permet d'assurer la stricte marche de l'Etat.