Salaires: Force ouvrière veut "booster les négociations" dans les branches

"On est là aujourd'hui et on sera là demain." Les manifestations pour les salaires n'ont pas vraiment fait le plein ce mardi, avec notamment quelques milliers de personnes à Paris, à l'appel des syndicats CGT, FO, Solidaires, FSU. Qu'importe, le message est passé, assure sur BFM Business le secrétaire général de Force Ouvrière, Yves Veyrier.
"Je vois qu'on fait bouger un peu les lignes", se réjouit-il, en référence aux propositions de l'Umih, la fédération principale des hôteliers-restaurateurs, prête à revoir à la hausse les salaires dans la branche.
"On va booster. L'objectif aujourd'hui, c’est de booster les négociations dans les branches, dans les entreprises" poursuit-il, énumérant de nombreux secteurs, comme celui du nettoyage, où les salaires restent très bas.
"Non, le salaire n'est pas l'ennemi de l'emploi"
"Ce qui coince, c’est que nous avons des branches qui, structurellement, ont des grilles en dessous du Smic pour un certain nombre d'entre elles – une cinquantaine – et d'autres qui viennent de se faire rattraper par la hausse du Smic", rappelle Yves Veyrier. "Il y a urgence et c'était l'objectif aussi, aujourd'hui, de dire: 'il y a urgence!'".
"Depuis trop longtemps, on entendait: 'le salaire est l'ennemi de l'emploi'", critique-t-il. "Non, le salaire n'est pas l'ennemi de l'emploi. Aujourd'hui, dans un certain nombre de branches, les métiers en tension ne trouvent pas preneurs. Enfin les employeurs conviennent qu'il y a peut-être un problème du côté du salaire, des conditions de travail, de la nature des emplois".
Le secrétaire général de FO en a profité pour réclamer un élargissement du chèque énergie. "Il ne suffira pas", prévient-il. "Je pense qu'il faut élargir l'assiette et sans doute le compléter" pour faire face à la crise actuelle. "Il faut avoir en tête que" les différentes hausses de prix, "ça va taper dans les portefeuilles. La question des salaires demeure pleine et entière."