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Référendum sur les retraites: Eric Coquerel déplore "une nouvelle annonce pour gagner du temps"

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Invité de la matinale de LCI, le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale Eric Coquerel a qualifié le conclave sur les retraites de "mascarade" alors que le Premier ministre évoque désormais la piste d'un référendum en cas de blocage lors des discussions.

Eric Coquerel se range derrière Force Ouvrière. Jeudi en début d'après-midi, le syndicat a décidé de quitter la table des concertations sur les retraites, quelques minutes seulement après le début de la réunion entre partenaires sociaux, refusant de participer à une "mascarade" selon son négociateur Michel Beaugas. Un terme que reprend volontiers le député LFI alors que François Bayrou indique dans un entretien au Figaro que "le référendum est une issue" en cas de "blocage" sur les retraites.

"Je crois que c'est une nouvelle annonce pour gagner du temps. Je pense que c'est une mascarade depuis le début", assène Eric Coquerel.

Le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale estime que le projet de conclave a permis au Premier ministre de gagner du temps et d'éviter la censure, menace que brandissait le Parti socialiste s'il n'y avait pas d'abrogation de la dernière réforme des retraites puis dans un second temps s'il n'y avait pas de suspension de celle-ci.

"Il n'y aura pas de texte au Parlement"

Le député LFI considère qu'un accord n'est pas envisageable à l'issue des discussions entre partenaires sociaux "car les organisations syndicales et les organisations patronales sont en désaccord sur les solutions à amener", si bien que la réforme Borne continuera de s'appliquer selon lui.

"Tout cela est cadenassé et c'est pour ça que ça ne peut pas aboutir", précise Eric Coquerel.

Preuve de cette impasse, Eric Coquerel dénonce la dernière condition fixée par le chef du gouvernement dans sa lettre de cadrage aux partenaires sociaux. "Il n'y avait pas de tabou, mais en réalité, il a fixé une ligne qui est 'il faut résoudre les déficits et hors de question de revenir sur la réforme Borne'".

En plus maintenant, il prolonge la question des déficits et dit qu'il faut aller jusqu'en 2030 en ne touchant pas aux cotisations ni à la réforme Borne." Dès lors, le président de la commission des finances de la chambre basse "parie qu'il n'y a aura pas de texte qui reviendra au Parlement", deux ans après l'adoption de la dernière réforme des retraites.

Timothée Talbi