Redressement productif : 60 000 emplois sauvés

60 000 emplois ont été sauvés par les comissaires au Redressement Productif - -
Les commissaires au Redressement productif (un par région), sont chargés depuis juillet 2012 de détecter et de soutenir les entreprises de moins de 400 salariés en difficulté. Et leur action aurait déjà porté ses fruits à en croire le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg. Ce vendredi matin, RMC vous révèle un chiffre : depuis juillet dernier, sur l'ensemble de la France métropolitaine (ces commissaires n'existent pas à l'Outre-Mer), près de 60 000 emplois ont été sauvés sur près de 71 000 menacés Selon nos chiffres, les commissaires ont permis à 399 entreprises d'être complètement tirées d'affaire. 1 900 sont encore en danger, et restent donc sous leur surveillance.
« Ils aident les chefs d’entreprises à trouver des solutions »
Après 8 mois d'action, le bilan des commissaires au redressement productif est plutôt satisfaisant à en croire Frédéric Grivot, en charge de l'Industrie à la CGPME. « C’est un bilan satisfaisant. Ils interviennent en amont et peuvent apporter un certain nombre de solutions. On ne dit pas qu’ils peuvent empêcher à 100% les licenciements. Ils aident les chefs d’entreprises à trouver des solutions. Un emploi sauvé, c’est un emploi sauvé. Aujourd’hui, c’est l’actualité de tous les jours : sauver les emplois par tous les moyens possibles et imaginables ».
« C’est assez dérisoire. Ils n’ont pas une efficacité de plus »
Pour Hervé Novelli, conseiller politique de l'UMP, ancien secrétaire d'Etat chargé du Commerce, de l'Artisanat et des PME, ces commissaires au redressement productif n’ont pas de moyens et donc ne changent pas profondément le sort des entreprises. « Si vous rapprochez les deux chiffres du chômage et celui des 60 000 emplois sauvés, c’est assez dérisoire. Ils n’ont pas une efficacité de plus. Il y a simplement des gens qui s’occupent de ça tous les jours mais ils n’ont pas de moyen si ce n’est leur bonne volonté. Cela ressemble plus à des ronds dans l’eau plutôt qu’à un réelle politique industrielle ».