Quel ministre de l'Economie pour le Rassemblement national? Marine Le Pen et Jordan Bardella cherchent encore leur "expert"

Qui sera responsable de l'application du programme économique du Rassemblement national en cas de nomination d'un Premier ministre du parti à l'issue des élections législatives? Jean-Philippe Tanguy est considéré comme l'un des principaux prétendants pour le poste de ministre de l'Economie et des Finances si le RN venait à obtenir une majorité absolue lors du scrutin des 30 juin et 7 juillet. Mais en coulisses, la formation politique s'active et a approché plusieurs profils "d'experts".
Le député de la commission des Finances lui-même a récemment confirmé des échanges avec de grands patrons, qui "ont besoin d'être rassurés", comme les marchés, alors que la France doit lever 300 milliards d'euros cette année. "Il n'y a pas de grand manitou", a ajouté le parlementaire.
Mercredi matin sur France 2, la cheffe des députés RN Marine Le Pen a également assuré qu'un spécialiste serait nommé à Bercy en cas de victoire aux élections législatives: "Il y aura au ministère de l'Économie quelqu'un qui sait de quoi il parle et qui pourra remettre le pays sur les rails puisque le gouvernement d'Emmanuel Macron a fait très gravement déraillé notre pays." "Je peux vous confirmer que (Jordan Bardella) a déjà son gouvernement en tête", assuré la figure du Rassemblement national.
L'ancien argentier pressenti de François Fillon en 2017 parmi les profils
Ces derniers jours, l'entourage du "candidat à Matignon" Jordan Bardella a laissé fuiter quelques noms d'anciens banquiers susceptibles d'occuper ce poste, mais tous démentent auprès de BFM Business avoir été contactés tout comme leur volonté d'accepter un tel poste. C'est le cas d'Henri de Castries qui estime que le programme du RN "est à l'opposé de ce que je défends à l'Institut Montaigne". Pour rappel, l'ancien PDG de l'assureur Axa était lieutenant de François Fillon pendant la campagne de 2017 et déjà pressenti à l'époque pour diriger Bercy.
L'ancien patron du gestionnaire d'actifs Amundi et désormais président de l'Institut de la Finance durable (IFD) Yves Perrier dément également tout contact, son entourage assurant que cela n'a aucun sens. Il en va de même pour l'ancien patron de la Bred Olivier Klein qui se définit comme social-démocrate.