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Pour faire face aux nouvelles dépenses en énergie, Familles rurales demande "un plan d'urgence"

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Familles rurales demande à Élisabeth Borne "un plan d'urgence" pour aider les foyers face aux "nouvelles dépenses" programmées ces prochaines mois en matière énergétique.

"Dès cet hiver des millions de français se trouveront face à des nouvelles dépenses que la plupart d'entre eux ne sera pas en mesure d'assumer", écrit Familles rurales dans une étude publiée vendredi.

L'association demande à la première ministre Elisabeth Borne un "plan d'urgence" pour aider les foyers à faire face aux "nouvelles dépenses" programmées ces prochaines mois en matière énergétique. La présidente de l'association, Guylaine Brohan, réclame au gouvernement d'"organiser des assises de l'énergie", dans un courrier daté du 7 juin.

Familles rurales cite plusieurs dispositions réglementaires qui vont fragiliser le budget de certains Français comme la fin des nouvelles chaudières au fioul au 1er juillet, les mesures sur le chauffage au bois, ainsi que l'interdiction de la mise en location des pires passoires thermiques l'an prochain.

Ces mesures "impacteront potentiellement deux tiers des ménages français, qui n'auront pas, pour la plupart, les moyens de les assumer", selon Famille rurales.

"Le milieu rural, du fait d'un parc de logements plus anciens, moins bien isolés et utilisant des énergies de chauffage plus polluantes et vouées à disparaître est particulièrement touché et concerné par la transition énergétique engagée", note l'association familiale.

Un reste à charge important malgré les aides

Elle s'inquiète du coût pour les ménages de l'installation d'un nouveau système de chauffe (jusqu'à plus de 25.000 euros) ou de la rénovation d'une passoire énergétique (de 15.000 à 60.000 euros).

Il existe pourtant des aides mais elles sont jugées peu lisibles et incomplètes, laissant un reste à charge "souvent dissuasif".

L'association formule ainsi une série de mesures pour mieux accompagner les familles: imposer aux professionnels de la rénovation une obligation de résultat, réduire la TVA à 5,5% pour l'ensemble des énergies de chauffage. Elle défend la rénovation zéro reste à charge pour les propriétaires de résidences principales disposant de ressources modestes et une contribution promotionnelle pour les autres.

L'inflation, alimentée par la hausse des prix de l'énergie et de certains produits alimentaires, fait naître actuellement des inquiétudes sur le pouvoir d'achat.

A l'approche du premier tour des législatives dimanche, le gouvernement met en avant des mesures déjà mises en oeuvre ou promises (chèque alimentaire, bouclier tarifaire, remise carburant...) mais les oppositions estiment qu'elles ne sont pas suffisantes.

P.D. avec AFP