La Nasa songe à transformer ses fusées en panneaux publicitaires

La Nasa veut compléter ses budgets avec des revenus publicitaires. L'agence spatiale américaine est prête à autoriser aux annonceurs de s'exposer sur ses fusées et à utiliser ses astronautes comme égéries.
En principe, aujourd'hui, la réglementation ne le lui permet pas. Mais l'agence prend justement ses dispositions pour en avoir la possibilité, a expliqué l'administrateur de la Nasa, Jim Bridenstine, fin-août, d'après Space.com, un site américain d'actualité spatiale.
"Est-il possible pour la Nasa de compenser une partie de ses coûts en vendant les droits de dénomination de ses vaisseaux spatiaux et fusées. La réponse est, 'je ne sais pas'", a déclaré Jim Bridenstine.
Des publicités tournées sur l'ISS
Pour déterminer si les vaisseaux pourront arborer le logo de barre chocolatées ou si les astronautes pourront afficher leur visage sur des paquets de céréales, la Nasa crée donc un comité qui étudiera les potentielles activités commerciales et collaborations avec les annonceurs, a indiqué Jim Bridenstine.
Ce comité pourrait par exemple recommander de laisser les astronautes filmer des pubs à bord de la Station Spatiale Internationale, ce qui leur est actuellement défendu, a expliqué Mike Gold, son président, par ailleurs dirigeant chez un sous-traitant de la Nasa, Maxar Technologie.
Le sponsoring permettrait à l'agence spatiale américaine d'augmenter sa visibilité, et ainsi les vocations d'astronautes chez les jeunes aux États-Unis. Mais surtout, la Nasa a grand besoin de rentrées d'argent frais. Le président Donald Trump lui a enjoint fin-2017 de recommencer à envoyer des Américains sur la lune. Le module qu'elle est en train de construire, Gateway, est censé réaliser très prochainement des missions scientifiques sur le satellite de la terre. Et dans les prochaines années, le module doit transporter des humains sur Mars.
Autant de projets onéreux, alors que le budget de l'agence spatiale a été réduit de 200 millions de dollars pour 2018. Pour comparaison, lorsqu'elle préparait la mission Apollo 11, qui mena au premier pas de l'homme sur la lune en 1969, la Nasa percevait 4,41% du budget national en 1966. Aujourd'hui, sa part pèse moins de 0,5%.