Les dirigeants syndicaux et patronaux reçus par Michel Barnier ce mardi

Les dirigeants des organisations syndicales et patronales seront reçus à partir de mardi à Matignon par le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, et la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, pour relancer le dialogue social au moment où de nombreux dossiers restent en suspens, selon des sources concordantes.
"Attitude constructive"
Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT, première organisation syndicale, ouvrira le bal mardi en début d'après-midi, dès 14H30, indique l'agenda du Premier ministre Michel Barnier.
Suivra une rencontre avec le patron du Medef Patrick Martin à 16H30. Ce dernier s'est dit "prêt à discuter" d'une hausse d'impôts des entreprises, mais sous conditions, dans une interview au Parisien.
"Nous sommes dans une attitude constructive à l'égard de ce gouvernement", a assuré Patrick Martin, "car nous sommes conscients que la situation des finances publiques est très grave et l'équation politique fragile". Son homologue de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) François Asselin a fait savoir qu'il serait reçu jeudi à 15h45.
La numéro un de la CGT, Sophie Binet, qui sera reçue "mercredi matin" selon son entourage, compte évoquer notamment la réforme de l'assurance chômage, espérant que la nouvelle ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet va l'"enterrer définitivement".
Une bataille en cours sur les retraites
Quelques jours avant la mobilisation du 1er octobre, la responsable syndicale rappellera aussi son souhait d'abroger la réforme des retraites, a-t-on indiqué de même source.
Le président de la CFE-CGC, François Hommeril, sera reçu mercredi à 12h00, tandis que son homologue de la CFTC, Cyril Chabanier, a précisé qu'il se rendrait à Matignon jeudi à 14H00.
Les syndicats, marqués par la bataille des retraites, la dernière conférence sociale qui "n'a rien donné" ou les projets de durcissement de l'assurance chômage, attendent de la nouvelle ministre du Travail davantage de dialogue social et des mesures fortes.
Ils plaident notamment pour qu'elle leur "redonne la main" sur l'assurance chômage. La réforme durcissant les conditions d'accès et les règles d'indemnisation a été suspendue au soir du premier tour des législatives et les règles actuellement en vigueur arrivent à échéance le 31 octobre.