Taxe d'habitation: pour Bruno Le Maire, "il faut aller au bout de la suppression"

Bruno Le Maire semble prendre ses distances avec l'hypothèse d'un maintien de cet impôt pour les 20% de ménages les plus riches. - Eric Piermont-AFP
Nouveau rétropédalage à vitesse grand V pour le gouvernement sur l'hypothèse d'un maintien de la taxe d'habitation pour les foyers fiscaux les plus aisés. "J'ai redit dimanche (invité du "Grand Rendez-Vous" Europe 1-CNews-Les Echos, ndlr) qu'il fallait aller au bout de la suppression de la taxe d'habitation. Aller au bout de la suppression de la taxe d'habitation cela veut dire aller au bout de la suppression de la taxe d'habitation", a insisté le ministre de l'Économie, lors d'un colloque organisé ce mardi à Bercy sur l'économie verte. Bruno Le Maire semble, étonnamment, prendre ses distances avec l'hypothèse, qu'il avait lui même évoquée, d'un maintien de cet impôt local pour les 20% de ménages les plus riches.
Le sujet de la taxe d'habitation est revenu dans le débat fiscal en raison des critiques du mouvement des "gilets jaunes" contre la politique fiscale du gouvernement qu'ils jugent inégalitaire. Invité dimanche du "Grand Rendez-Vous" Europe 1-CNews-Les Echos, Bruno le Maire avait assuré que Bercy pourrait revoir sa copie si une demande en ce sens venait à être formulée dans le cadre du débat national lancé par Emmanuel Macron.
La possible "non-suppression", nulle et non avenue?
Bruno Le Maire avait déclaré lors de cette émission de radio: "si nous répondons non à chacune des demandes des Français, que nous ne sommes pas capables d’écouter la demande de justice qui s’exprime partout en France, nous ne réussirons pas le débat. On peut très bien demander aux Français s’ils estiment que pour les 20% les plus riches, il est légitime ou non de supprimer la taxe d’habitation."
La possibilité de maintenir la taxe d'habitation pour les 20% de ménages les plus aisés "est sur la table", avait de son côté indiqué, hier lundi 7 janvier, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, rejetant l'argument de rupture d'égalité devant l'impôt.