BFM Business
France

Privatisation d'ADP: le référendum atteint 10% des signatures nécessaires

ADP

ADP - ERIC PIERMONT / AFP

Un peu plus de deux semaines après le lancement de la consultation populaire, le référendum d'initiative partagée contre la privatisation d'Aéroports de Paris a déjà recueilli près de 500.000 soutiens.

Le ministère de l'Intérieur a enregistré au 1er juillet 480.300 soutiens, soit 10% du nombre des signatures exigées, dans le cadre de la procédure du référendum d'initiative partagée (RIP) sur la privatisation d'Aéroports de Paris, a annoncé lundi le Conseil constitutionnel. Les initiateurs du RIP, 250 députés et sénateurs d'opposition, ont neuf mois pour recueillir l'approbation d'au moins 10% du corps électoral, soit plus de 4,7 millions de personnes.

Depuis le 13 juin, les électeurs inscrits sur les listes électorales peuvent apporter leur soutien à la proposition de loi initiée par des parlementaires de droite et de gauche réclamant la tenue d'un référendum sur la privatisation du groupe aéroportuaire.

Le nombre des signatures validée par le Conseil constitutionnel prend en compte à la fois les soutiens enregistrés sur Internet, sur le site mis à disposition par le ministère de l'Intérieur, et ceux déposés dans environ 2000 communes ou dans les consulats, précisent les sages.

97% des soutiens validés par l'administration

A ce stade, "97% des soutiens validées (465.900 signatures) ont franchi avec succès le stade des vérifications administratives auxquelles il incombe au ministère de l'Intérieur de procéder dans les cinq jours suivant le dépôt de la demande", a-t-on ajouté de même source.

Quelque 250 députés et sénateurs (de LFI à LR, avec le soutien du RN) avaient enclenché début avril la procédure de RIP, introduite dans la Constitution en 2008 mais jamais utilisée. Ils entendent s'opposer à la privatisation controversée du groupe aéroportuaire parisien, inscrite dans la loi pour la croissance et la transformation des entreprises (Pacte), adoptée définitivement par le Parlement le 11 avril.

Hugo Baudino avec AFP