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Péages urbains: "Ce n'est pas l'État qui décidera ou l'imposera", insiste François de Rugy

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Dans son projet de loi sur les mobilités, le gouvernement prévoit d'encadrer la mise en place de péages urbains à l'entrée des grandes villes, notamment en fixant des tarifs plafonds. Le choix d'installer ou non un péage reviendra aux élus locaux.

Faudra-t-il payer pour traverser les grandes villes avec sa voiture? Sur le principe, installer des péages urbains "est déjà autorisé" par la loi Grenelle II de 2010, a rappelé ce jeudi François de Rugy sur BFMTV-RMC. L'objectif d'un tel dispositif est de faire baisser la pollution et de lutter contre les "nuisances environnementales", comme le bruit.

Mais selon le ministre de la Transition écologique, les conditions existantes ne permettent pas aux élus locaux de mettre en place un péage urbain. C'est pourquoi, dans la loi d'orientation sur les mobilités qui sera présentée en conseil des ministres cet automne, le gouvernement prévoit de fixer un cadre. "Il y aura des limites on ne pourra pas dépasser un certain niveau de péage, ensuite ce seront les élus locaux qui décideront" des détails.

Plafonner les tarifs

Parmi ces "limites" imposées par l'État, le gouvernement compte instaurer des tarifs plafonds sur ces péages urbains. Le projet de loi prévoit un prix maximum de 2,50 euros pour l'entrée dans une ville de plus de 100.000 habitants, 5 euros au-delà de 500.000 habitants et 10 euros pour les poids lourds. "Ce sera sans doute débattu" au Parlement, anticipe le ministre.

En France, aucune commune ou métropole n'a décidé de mettre en place un tel dispositif pour le moment. En Europe, la capitale suédoise, Stockholm, l'a d'abord instauré avant d'organiser un référendum en 2006 pour savoir si les habitants étaient satisfaits et voulaient maintenir ce système. Le "Oui" l'avaient emporté à 53%.

"Est-ce qu'une ville française veut faire pareil? Ce sont les élus locaux qui décideront", a insisté François de Rugy. "Il faut que ce soit fait de manière transparente et démocratique à l'échelle locale, ce n'est pas l'État qui décidera ou l'imposera à quelque territoire que ce soit."

J.-C.C.