En 2018, le rythme des ouvertures d'usines en France a ralenti

Les créations d'usines en France sont restées supérieures aux fermetures en 2018, mais la différence a diminué avec rapport aux fermetures de sites par rapport à 2017. Le solde sur les trois derniers mois était négatif, selon le bilan annuel établi par le cabinet Trendeo.

Les créations d'usines en France ont été moins nombreuses en 2018. Le solde des créations d'usines par rapport aux fermetures s'établit à 17 en 2018 contre 25 en 2017, indique l'Observatoire Trendeo de l'emploi et de l'investissement en France. Mais ce solde est passé dans le rouge en novembre (-2), décembre (-3) et janvier (-8), relève Trendeo qui pointe "un mauvais départ pour 2019" alors que des fermetures d'usine se profilent en 2019 dans l'automobile comme celle (possible) de Ford à Blanquefort (Gironde) en Nouvelle Aquitaine menaçant 850 emplois ou celle de l'équipement automobile japonais Ibiden, employant 320 salariés à Courtenay dans le Loiret.

Les créations d'emploi, pour l'ensemble de l'économie, ont également été supérieures aux suppressions, de 131.884 en 2018. Mais ce chiffre est contrasté: par rapport au niveau de 2017, il marque la plus forte baisse sur un an, mais c'est aussi le meilleur résultat depuis 2009, juste après 2017.

Le secteur manufacturier a créé 17.000 emplois en 2018

Le solde reste aussi positif pour l'industrie manufacturière (+17.013 emplois en 2018, après +18.123 en 2017). Le secteur manufacturier est ainsi le deuxième secteur créateur d'emplois, après le pôle information et communication (+24.524).

Au total, les chiffres 2018, qui présentent des éléments positifs mais aussi quelques signes "inquiétants", selon Trendeo, montrent que le ralentissement de l'économie français en 2018 a été "limité".

"Au vu de l'ensemble de ces points, il est difficile de prédire si 2019 sera une année de reprise, après une pause en 2018, ou si la baisse de régime de 2018 se prolongera, voire s'amplifiera", a commenté David Cousquer, créateur et gérant de Trendeo, dans la présentation de l'étude.

Frédéric Bergé avec AFP