Bruno Le Maire affirme que l'inflation restera élevée en 2022

Invité sur le plateau de BFMTV-RMC ce vendredi, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a indiqué que l'inflation resterait élevée en 2022, avant de ralentir progressivement en 2023.

L'inflation a atteint 4,5% sur un an en mars, un niveau inédit depuis les années 1980 selon l'Insee. Selon le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, "l'inflation restera élevée en 2022 parce qu'il y a une crise sur l'énergie", mais il prévoit un ralentissement progressif en 2023.

"Un peu plus de 60% de cette inflation est tirée par les prix du pétrole, du gaz et de l'électricité. Je pense que d'ici 2023, nous aurons une inflation qui baissera progressivement car nous aurons pu ajuster l'offre à la demande en matière énergétique", affirme l'actuel ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, invité ce vendredi sur le plateau de BFMTV et RMC.

Une inflation plus élevée dans la décennie à venir

Bruno Le Maire prévient: la France s'apprête à entrer "dans une ère d'inflation plus élevée que ce que nous avons connu".

"Auparavant, l'inflation tournait autour de 1%. Je pense que nous aurons, dans la décennie à venir, une inflation plus élevée pour des raisons structurelles, plus proche des 2%", explique-t-il.

Pour l'expliquer, Bruno Le Maire cite trois facteurs: la transition énergétique, la relocalisation, et la hausse du coût de la main d'oeuvre.

"La transition énergétique coûte forcément très cher. Il faut investir massivement mais cela tire les prix vers le haut. Je l'assume. Je préfère une voiture produite avec un aluminium décarbonné, qu'avec un qui émet beaucoup de CO2. Cela coûte plus cher car il faut décarbonner l'usine qui a produit cet aluminium", indique Bruno Le Maire.

Par ailleurs, la "relocalisation des chaînes de valeur" qui "renforce notre indépendance" coûte plus cher. Produire en Europe est plus coûteux que dans un pays asiatique. Enfin, il "n'existe plus de pays où le coût de la main d'oeuvre est extrêmement bas avec une production massive par des salariés très peu payés".

Pauline Dumonteil