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Retraites: la CFDT se félicite de voir certaines de ses revendications "actées par le Premier ministre"

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François Bayrou s'est attaché à démontrer que des progrès ont été réalisés et qu'un accord est toujours possible.

Suite à la conférence de presse de François Bayrou, faisant état de "nombreuses avancées", notamment pour les femmes ou au sujet de l'âge de l'annulation de la décote, la CFDT affiche sa satisfaction.

"Il y a des revendications CFDT actées par le Premier ministre", salue le premier syndicat français.

Le numéro deux de l'organisation syndicale et négociateur, Yvan Ricordeau rappelle toutefois que "la pénibilité et l'équilibre financier ne sont pas deux mesures parmi d'autres, c'est le coeur du problème depuis le départ" des discussions sur les retraites, même si François Bayrou a estimé qu'un "compromis" était "à portée de main" sur ces deux dossiers.

La CFTC réservée

Concernant la suite, la CFDT - l'un des trois syndicats ayant discuté jusqu'au terme du conclave avec la CFTC et la CFE-CGC - prendra sa décision au bureau national vendredi matin, a-t-il précisé.

Le leader de la CFTC, Cyril Chabanier, a lui rappelé que "pour l'instant, les négociations sont terminées, il n'y pas de nouvelle réunion".

"Si le patronat passe un coup de fil en disant on est prêt à faire un dernier effort sur la pénibilité, on décrochera", a-t-il ajouté sur BFMTV.

Plus tôt, il avait estimé auprès de l'AFP que, "sur la décote à 66,5 ans et les femmes, je ne dirais pas que c'est nul. Dans l'ensemble, ça ne suffit pas".

De son côté, Frédéric Souillot, leader de Force ouvrière, syndicat qui avait quitté rapidement les discussions, s'interroge sur un éventuel compromis sur l'âge de départ.

Pour la CGT, "une discussion pour rien"

"Il dit que tout le monde est d'accord pour entériner le recul de l'âge de départ et l'allongement de la durée de cotisation", relève-t-il. "Si mes trois camarades (CFDT, CFE-CGC et CFTC, Ndlr) valident cette réforme des retraites, il va falloir qu'ils l'expliquent aux millions de salariés que nous avons mis dans la rue contre cette réforme et qui, aujourd'hui encore dans les sondages, sont toujours contre à 72%".

Pour Denis Gravouil, cadre de la CGT, "le conclave était une discussion pour rien" qui n'a pas permis d'obtenir "l'abrogation de la réforme des retraites que nous réclamons tous".

Trois jours après la séparation sans accord du conclave sur les retraites, mis en place après son arrivée à Matignon pour éviter la censure des socialistes, François Bayrou n'en a pas moins salué un travail "remarquablement utile", se disant "impressionné par les progrès" entre syndicats et patronat, "un signe d'espoir pour la démocratie sociale".

OC avec AFP