Pourquoi le Smic ne devrait pas être revalorisé au 1er janvier

Le 13/12/2024 à 16h44

Le Smic bénéficie chaque année d'une hausse mécanique calculée selon deux critères: l'inflation constatée pour les 20% de ménages aux plus faibles revenus et la moitié du gain de pouvoir d'achat du salaire horaire de base ouvrier et employé - PHILIPPE HUGUEN / AFP

Le Smic aurait dû être revalorisé de 1,9% au 1er janvier. Mais en octobre dernier, Michel Barnier avait annoncé une revalorisation de 2% applicable dès le 1er novembre, "en anticipation de la date du 1er janvier". C'est pourquoi aucune hausse supplémentaire n'est prévue.

D’après une analyse des Echos, sauf décision contraire du nouveau premier ministre François Bayrou, le Smic ne sera pas revalorisé au 1er janvier 2025. En effet, d’après une étude sortie le 13 décembre venant de l’Insee et de la Dares, la revalorisation aurait dû être de 1,9%.

Mais en novembre 2024, Michel Barnier avait annoncé une revalorisation du Smic de 2% dès le 1er novembre lors de son discours de politique générale "en anticipation de la date du 1er janvier".

Le montant du Smic s’élève à 1.801,80 euros brut par mois, soit 1.426,30 euros net pour 35 heures hebdomadaires (contre 1.398,70 euros avant le 1er novembre). Par heure, il s’établit à 11,88 euros brut, soit 9,40 euros net.

Trois façons de revaloriser le Smic

Le Smic est le seul salaire en France à être axé sur l’inflation. Il peut être modifié de trois façons: d'abord, il est revalorisé tous les ans au 1er janvier. Des hausses mécaniques interviennent aussi pendant l’année, en cas d’augmentation de l’inflation supérieure à 2%. Enfin, le gouvernement peut décider d’une augmentation à tout moment, ce qu’a fait Michel Barnier en novembre dernier.

Depuis janvier 2021, le Smic a été augmenté 8 fois, dont quatre fois en cours d’année en raison de l’inflation.

L'invité de Charles Matin : Le SMIC augmentera de 2% dès le 1er novembre - 02/10

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2,7 millions de salariés du privé, hors agriculture, touchent le Smic (soit 14,6 % des effectifs). Un chiffre en baisse puisqu’en janvier 2023, 3,1 millions de salariés étaient concernés.

D’après les Echos, l’étude ne préconise pas de revalorisation supplémentaire et appelle à en rester à ce qui a été fait au 1er novembre, afin de ne pas fragiliser la situation économique.

L.M.