Budget 2026: François Bayrou promet qu'un "effort spécifique sera demandé aux plus hauts revenus"

Accusé d'avoir présenté des pistes d'économies injustes, François Bayrou a promis d'insister sur la recherche de la "justice sociale", ce mardi 26 août, lors d'une intervention à l'université d'été de la CFDT.
"Un effort spécifique sera demandé aux plus hauts revenus, à ceux qui optimisent leur fiscalité en particulier", a assuré le Premier ministre, sans donner davantage de détails.
Les niches fiscales ciblées
Comme il l'avait déjà indiqué lors de la présentation de son plan d'économies en juillet, François Bayrou entend particulièrement cibler les niches fiscales. Estimant qu'elles "profitent d'abord aux ménages aisés et aux grandes entreprises", il a proposé qu'elles soient supprimées "chaque fois qu'elles seront constatées injustes et inutiles".
Le Premier ministre s'est également dit favorable à un "rééquilibrage" des aides publiques aux entreprises, tout en contestant le chiffrage de la commission d'enquête sénatoriale qui estimait à 211 milliards d'euros le coût financier de ces aides en 2023.
Ces signes comme des gages donnés au Parti socialiste, dont les voix seront décisives lors du vote de confiance du 8 septembre, bien que les chefs de file du parti à la rose ont déjà annoncé leur intention de voter contre la confiance.
François Bayrou a demandé aux oppositions, et singulièrement au PS, de "réfléchir" à leur décision sur le vote de confiance du 8 septembre sur la dette, et de renoncer aux "réflexes spontanés" qui les poussent à faire tomber son gouvernement.
Renforcement du paritarisme
Le maire de Pau, qui a rappelé que son parti le Modem est issu de la démocratie chrétienne comme la CFDT, a assuré vouloir refaire "pleinement et entièrement confiance aux partenaires sociaux en leur confiant la gestion des principaux piliers du système de protection sociale".
"Au regard des réussites par exemple des partenaires sociaux dans la gestion de certains régimes, notamment des complémentaires retraites, je propose que nous changions de cap" et que nous leur confions "la gestion des principaux piliers du système de protection sociale, notamment les assurances-chômage et vieillesse", a-t-il dit.
"Et cela avec une règle d'or que la condition d'équilibre financier soit fixée dans la loi afin de ne pas faire peser sur les générations futures le poids du surendettement et des dérives financières", a-t-il ajouté.