Édouard Philippe: "Mon sentiment, c’est qu’il faut baisser les impôts"

À quelques jours de la fin du grand débat, Édouard Philippe a écarté ce mercredi soir toute hausse de la fiscalité à l’issue de l'opération lancée en janvier par Emmanuel Macron pour apaiser la colère des gilets jaunes: "Il y aurait quelque chose de curieux à imaginer que la sortie du grand débat se fasse avec plus d’impôt", a-t-il indiqué sur BFMTV.
"Mon sentiment, c’est qu’il faut baisser les impôts en France. Le sentiment du gouvernement et les engagements du président de la République est de faire en sorte que, globalement, les impôts baissent en France", a martelé le Premier ministre. Et de poursuivre: "L’idée serait plutôt de baisser progressivement le niveau des prélèvements obligatoires en France. Je pense que ce serait assez sain".
"Nous vivons dans une certaine forme de facilité et de contradiction"
Pour permettre cette baisse des impôts, le locataire de Matignon a tenu à rappeler l’objectif du gouvernement était de "faire en sorte que les dépenses publiques augmentent moins vite que la croissance". "Et de ce point de vue, je pense que nous atteindrons nos objectifs", a-t-il dit.
Édouard Philippe a toutefois reconnu que la baisse des dépenses publiques était "difficile", arguant que "même quand vous voyez des gens qui vous disent ‘Il faut limiter la dépense publique’, en vérité tout le monde souhaite que la dépense publique qui le concerne puisse d’une façon ou d’une autre augmenter".
Selon le Premier ministre, "nous vivons dans une certaine forme de facilité et de contradiction". "Il n’empêche que cela fait 45 ans que nous vivons ces contradictions, que nous faisons des déficits, que la dette augmente. Il serait sain que nous puissions inverser la tendance", a-t-il conclu.