Deuxième journée de solidarité: les ministres favorables à la mesure s'en remettent aux parlementaires

Supprimer un deuxième jour férié, à l'image du lundi de Pentecôte, travaillé et parfois non payé. L'idée fait son chemin, évoquée publiquement par Antoine Armand sur LCI. "C'est une proposition très intéressante qu'on instruit, qu'il faut regarder de près", a estimé le ministre de l'Economie dimanche.
Cette solution aurait "le mérite de créer de la richesse alors que les dépenses sociales augmentent", a aussi indiqué le ministre.
Dans la foulée, mardi, d'autres membres du gouvernement ont abondé mais en se montrant plus prudents, s'en remettent au débat parlementaire et soutenant que le gouvernement n'est pas à l'initiative d'une telle proposition. C'est en effet un rapport sénatorial qui a réactivé la piste fin septembre afin de contribuer au financement des Ehpad.
Laisser la main au débat parlementaire
Se retranchant derrière le débat parlementaire, Laurent Saint-Martin, invité sur le plateau de TF1 indique que "le gouvernement ne l'a pas proposé, mais certains parlementaires veulent le présenter". Guillaume Kasbarian, sur RTL, abonde: "c'est un autre sujet, ce n'est pas au ministre de la Fonction publique de donner son avis. Il faut laisser le débat parlementaire se faire".
Pour autant, les ministres sont plutôt enclins à soutenir une mesure susceptible de recettes pour la Sécurité sociale.
"Tout ce qui permet à notre pays de montrer qu’on peut travailler davantage pour participer à l'effort de redressement va dans le bon sens", commente le ministre du Budget.
Souplesse dans les modalités comme pour le lundi de Pentecôte
Concernant les modalités d'application, là aussi les ministres se gardent d'être trop interventionnistes.
"Il faut souvent laisser de la souplesse pour que ça marche", témoigne Laurent Saint-Martin.
La suppression du jour chômé pour le lundi de Pentecôte en est une illustration. Officiellement toujours férié, non obligatoirement chômé, le salarié -qu'il travaille ou non- perçoit normalement un salaire. En 2004, le lundi de Pentecôte est choisi comme journée de solidarité: il est alors travaillé mais non payé. Une mesure très assouplie depuis 2008: l'entreprise peut choisir elle-même la date de la journée de solidarité, la fractionner sur plusieurs jours ou encore continuer de la rémunérer normalement.