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Conclave sur les retraites: Eric Lombard assure que "le gouvernement souhaite que ça continue"

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Invité de la matinale de TF1, le ministre de l'Economie espère que les discussions entre partenaires sociaux sur les retraites se poursuivront après les retraits succints de Force ouvrière, l'U2P et la CGT.

La réunion hebdomadaire entre partenaires sociaux aura-t-elle bien lieu jeudi en début d'après-midi ? Malgré les départs successifs de Force ouvrière, l'U2P et de la CGT mercredi soir du fameux "conclave", Eric Lombard indique sur le plateau de TF1 que "le gouvernement souhaite que ça continue". "J'ai entendu Marylise Léon au téléphone et j'ai vu Patrick Martin hier, explique le ministre de l'Economie. Il y a encore de très grandes organisations représentatives prêtes à continuer. On savait depuis le début que la CGT hésitait."

"C'est la meilleure solution politique que les partenaires sociaux parviennent à un accord dans la ligne directrice du Premier ministre, c'est-à-dire revenir à l'équilibre financier du régime de retraites."

S'il a ainsi rappelé que "le seul mandat du conclave est de parvenir à l'équilibre en 2030", le patron de Bercy estime que les partenaires sociaux jouissent d'une "liberté totale" sur les questions d'âge et que "ce qu'ils décideront aura beaucoup de poids politique."

Favorable à un élargissement du mandat du conclave

Afin de garantir la pérénité du conclave sur les retraites, Eric Lombard se range notamment derrière la proposition de la CFDT d'élargir le mandat de ces concertations à l'ensemble des dépenses sociales, une idée qu'il juge "intéressante" même s'il s'en remet à la ministre de Travail, de la Santé et des Solidarités Catherine Vautrin à ce sujet.

"Ce conclave a toute légitimité pour continuer à travailler et si un accord est possible, les organisations qui se sont éloignées pourront revenir à la table", espère-t-il.

Le ministre de l'Economie et des Finances a évoqué "une période extrêmement difficile sur beaucoup de fronts", notamment la guerre et les multiples droits de douane annoncés par Donald Trump, pour justifier la nécessité que "le débat se poursuive". "Les partenaires sociaux ont mandat de proposer les solutions de leur choix, a-t-il insisté. Je remercie les partenaires sociaux qui continue à travailler aujourd'hui. Je me suis interdit de rentrer dans cette négociation mais je la suis et dialogue avec l'ensemble des parties prenantes."

Timothée Talbi