Dette: Joe Biden ne "peut pas garantir" que les Etats-Unis ne feront pas défaut

Le président américain met la pression sur l'opposition républicaine pour faire voter au Congrès l'augmentation du plafond de la dette américaine.

Joe Biden a estimé lundi qu'il ne pouvait "pas garantir" que les Etats-Unis ne seraient pas en défaut de paiement le 18 octobre, date limite pour que le Congrès augmente la capacité d'endettement du pays.

"Je ne peux pas croire" qu'un tel scénario se produise, a dit le président américain, ajoutant toutefois: "Est-ce que je peux le garantir? Je ne peux pas le garantir".

"Ne vous mettez pas en travers du chemin"

Le président américain Joe Biden s'en est vivement pris à l'opposition républicaine lundi, l'accusant de jouer un jeu "dangereux" au Congrès alors que les Etats-Unis sont menacés de défaut de paiement.

"Ne vous mettez pas en travers du chemin, a-t-il déclaré dans un discours à la Maison Blanche, en dénonçant l'"irresponsabilité" des républicains au moment où les démocrates s'emploient à voter un texte augmentant la capacité d'endettement du pays, avant la date butoir du 18 octobre.

Le parti démocrate dispose d'une majorité trop mince pour pouvoir, avec ses seules voix, "relever le plafond de la dette", une manoeuvre législative que les parlementaires républicains sont décidés à empêcher.

Les législateurs ont déjà relevé ou suspendu 78 fois ce "plafond de la dette" depuis 1960.

Il s'agit du seuil maximum légal accordé par le Congrès en matière d'emprunt. Actuellement fixé un peu au-dessus de 28.000 milliards de dollars, le Trésor estime qu'il sera atteint le 18 octobre.

Le gouvernement devrait alors, du jour au lendemain, cesser de vivre à crédit et sabrer dans ses dépenses. Cela jetterait brutalement dans la récession un pays qui fonctionne avec des déficits depuis des décennies, comme un grand nombre d'économies avancées.

Un défaut de paiement des Etats-Unis aurait aussi des conséquences imprévisibles sur la finance et l'économie internationales, dominées par le dollar et irriguées par les bons du Trésor américain.

https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi avec AFP Journaliste BFM Éco