Des restaurateurs prévoient d'ouvrir ce lundi malgré l'interdiction

Des restaurateurs ont décidé de braver l'interdiction et d'ouvrir leur établissement le temps d'un repas. Lundi midi, il pourrait donc être possible de s'attabler dans certains restaurants. Un signe de protestation contre la fermeture administrative des bars et des restaurants depuis plusieurs mois. Le gouvernement avait évoqué dans un premier temps une possible réouverture le 20 janvier, avant de décaler l'échéance sans donner plus de précisions.
On le fait pour être entendu, pour être vu, affirme au micro de BFMTV Philippe Vieira, restaurateur à Villeurbanne (Rhône). Cette date du 20 janvier nous donnait une petite perspective et là, on n'en a plus aucune"
Selon lui, ses clients prendraient moins de risques à venir dans son restaurant que dans le métro ou dans les supermarchés. "Au travail, certains se rassemblent dans les bureaux pour manger car ils ont du mal à trouver des espaces adaptés et ils ne respectent pas forcément les gestes barrières alors qu'ici, on les respectera", assure le restaurateur.
Quelles sanctions pour les frondeurs
Dans son restaurant, l'Espace Zola, 40 personnes ont réservé pour lundi midi. Installé à deux pas d'un commissariat, l'éablissement risque d'être visité par les policiers. Les clients, tout comme ceux qui ouvrent leur établissement, s'exposent à une amende de 135 euros.
Le but c'est d'attirer l'attention sur le mal-être de la restauration et de la clientèle aujourd'hui", abonde Stéphane Turillon, chef du restaurant La Source Bleue à Cusancs (Doubs), qui insiste sur le respect des gestes barrières dans son établissement.
La semaine dernière, un restaurateur niçois avait accueilli des clients qui avaient réservé via le bouche-à-oreille. L'homme a été placé en garde à vue et son cuisinier, un étranger en situation irrégulière, a été, lui, placé en rétention. Les clients identifiés ont été verbalisés.
En plus des 135 euros d'amende, les restaurateurs bravant l'interdiction pourraient être sanctionnés financièrement avec une éventuelle annulation des aides gouvernementales pour les établissements concernés.