Coronavirus: "3600 entreprises sont concernées par le chômage partiel" annonce Muriel Pénicaud

Quelque 3600 entreprises pénalisées par la propagation du nouveau coronavirus ont demandé à bénéficier de mesures de chômage partiel pour environ 60.000 salariés - AFP
Le montée en puissance du dispositif "d'activité partielle", appelé encore "chômage partiel ou technique", est rapide auprès des entreprises dont l'activité est ralentie par la propagation de l'épidémie de coronavirus.
Quelque 3600 entreprises pénalisées par la propagation du nouveau coronavirus ont déjà demandé à bénéficier de mesures de chômage partiel pour environ 60.000 salariés, a indiqué ce jeudi la ministre du Travail Muriel Pénicaud, soit quatre fois plus qu'en fin de semaine dernière. Elles n'étaient en effet que 900 entreprises à avoir demandé à bénéficier du dispositif, avait révélé la ministre, dimanche 8 mars.
"On évite des dizaines de milliers de licenciements. C'est un outil qui permet de préserver l'emploi et le revenu du salarié", a souligné Muriel Pénicaud, assurant que les directions régionales du travail s'efforcent de répondre en 48 heures aux demandes des entreprises.
Un coût de 180 millions d'euros pour l'État
De son côté l'État a porté au niveau du Smic l'indemnité horaire compensatrice versée aux employeurs ayant recours à ce dispositif. "On est en train de regarder si on peut aller au-delà du Smic", a ajouté la ministre. "Le tourisme, la restauration, l'événementiel et les transports sont les quatre secteurs qui nous préoccupent le plus", a-t-elle indiqué.
Ce dispositif d'activité partielle, qui vise à maintenir l'emploi en cas de baisse d'activité, représente à ce stade un coût de 180 millions d'euros pour l'État, a ajouté la ministre qui a assuré "ne pas avoir de limite budgétaire" pour soutenir l'emploi.
Le salarié placé en activité partielle reçoit une indemnité horaire, versée par son employeur à l'échéance habituelle de la paie, correspondant à 70 % de sa rémunération brute horaire (ou 100 % de la rémunération net horaire s'il est en formation pendant les heures chômées), soit 84% de son salaire net.
De son côté, l'employeur, pour bénéficier de ce dispositif et obtenir l'allocation de l'État correspondant aux heures dites chômées, doit engager des démarches auprès de la Direccte (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) dont il dépend avant la mise en activité partielle de son personnel.
La ministre du Travail s'est engagée à ce que l'administration donne son accord à l'entreprise dans les 48 heures, compte tenu de l'urgence de la situation économique actuelle qui pénalise chaque jour un nombre plus grand d'entreprises.