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Michel-Edouard Leclerc s'attend à une inflation "à 7%, 8%, peut-être même 9% d'ici l'hiver"

Le patron des centres E.Leclerc prédit que l'inflation atteindra "7%, 8%, peut-être même 9% d'ici l'hiver". Il martèle que certaines hausses de prix sont suspectes et appelle une nouvelle fois à plus de transparence.

L'inflation galopante, liée à la hausse des prix de l'énergie et des produits alimentaires, inquiète. Elle a atteint 5,8% en juin sur un an, et l'Insee s'attend à de nouvelles hausses d'ici la fin de l'année. Dans un note de conjoncture publiée fin juin, l'institut de statistique table sur une inflation à 6,8% en décembre.

Invité sur BFMTV et RMC ce jeudi matin, Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E.Leclerc, s'est montré plus pessimiste.

"Aujourd'hui, nous sommes nombreux dans la distribution à annoncer des 7%, 8% ou 9% d'ici l'hiver. Ca va se passer dans nos magasins, dans les Intermarché, dans les Carrefour, dans les Leroy Merlin...", prédit le patron de Leclerc.

"Sur votre chaîne, en octobre ou novembre, j'annonçais que le président se présenterait avec plus de 4% d'inflation (en avril lors de la présidentielle, NDLR), il s'en souvient", s'est-il vanté.

Des hausses de prix "suspectes"

Depuis plusieurs semaines, Michel-Edouard Leclerc dénonce le manque de transparence autour de la hausse des prix, jugeant même certaines "suspectes". Fin juin, il avait réclamé l'ouverture d'une commission d'enquête sur les origines de l'inflation.

"Nous, sur le terrain, on voudrait saisir l'autorité publique, les sénateurs, les députés, pour qu'ils regardent la formation des prix. Cette inflation est-elle vraiment justifiée? Pour nous, il y a beaucoup de non-transparence", a-t-il de nouveau fustigé.

"Si je peux expliquer pourquoi cela augmente, je saurais le dire. Mais si, moi-même, j’ai des doutes sur certains industriels, sur la spéculation sur certains marchés, sur les cotations suite à la guerre en Ukraine, ça va être plus compliqué d’expliquer aux consommateurs de devoir accepter d’être ponctionné de 200-300 euros. Je trouve qu’on est bien seuls dans cette alerte. Je voudrais qu’ils se penchent sur le sujet pour nous aider", réclame Michel-Edouard Leclerc.

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech