Michel-Édouard Leclerc pense que "la bouffée d'optimisme" liée au Mondial permet d'"éviter la récession"

La coupe du monde de football prend fin ce dimanche 18 décembre au Qatar avec la très attendue finale entre la France et l'Argentine. Mais pour Michel-Édouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E.Leclerc, l'événement est déjà une réussite sur le plan économique.
Une "bouffée d'optimisme"
"Cette bouffée de sociabilité, de chaleur, d'optimisme, je pense qu'elle évite la récession", a déclaré Michel-Édouard Leclerc, invité de BFM Politique. "Avec l'arrivée de l'inflation, mais aussi des problèmes de pouvoir d'achat, une augmentation des taux de pauvreté dans les catégories sociales les plus défavorisées, je pensais que la tension allait paralyser la consommation".
"Il y a quelque chose de positif qui tire l'économie française: on se donne des rendez-vous, des rendez-vous culinaires, des rendez-vous de spectateurs... on consomme plus. Je stéréotype un peu, mais oui je sens ça positivement pour les magasins", estime-t-il.
Année faste pour la grande distribution
Avec le relais des fêtes de Noël, le géant de la distribution s'attend en tout cas à une année faste dans de nombreux secteurs: "Finalement, l'année pour nos industriels, pour nos agriculteurs, dans la distribution et la restauration, c'est un carton."
Plus globalement, Michel-Édouard Leclerc a souligné l'importance de ces "événements positifs": "Je pense qu'il y a un effet coupe du monde, je ne sais pas combien de temps il va durer, je pense qu'il est bienvenu et je pense qu'on sous-estime l'impact sur la société d'événements positifs, dans une société tellement clivée et tellement angoissée."
"Du bonheur national brut"
Une victoire de l'équipe de France pourrait donner un (petit) coup de pouce à l'économie tricolore. Selon une étude de la banque néerlandaise ABN Amro, qui a étudié ce qu'il se passait dans les pays vainqueurs depuis 1970, il y a un petit "boost" pour le produit intérieur brut lors d'une victoire de l'équipe nationale. En remportant le trophée, les Bleus pourraient ainsi ramener avec eux quelques dixièmes de points de croissance.
Comment expliquer cet effet positif? Une victoire de l'équipe nationale, déjà, c'est du "bonheur national brut". C'est-à-dire un peu plus de confiance, de moral, un peu moins d'épargne et un peu plus de dépenses. Par ailleurs, selon des études brésiliennes, la productivité des salariés s'améliorerait dans les entreprises après un match victorieux des clubs de football qu'ils soutiennent.
Du côté de la France, on pourrait également espérer des conséquences positives sur l'image du pays et son rayonnement, en faisant venir davantage de touristes par exemple.
Évidemment, c'est le secteur du football qui serait – de loin – le grand gagnant si la France revenait victorieuse. Pas moins de 40 millions d'euros tomberaient dans les poches de la Fédération française de football (FFF) en cas de victoire des Bleus ce dimanche.