L'inflation en grandes surfaces tombe sous les 5% en février, au plus bas depuis juin 2022

La page de l'inflation est-elle enfin tournée? Alors que l'indice des prix de l'Insee qui mesure l'évolution des prix des produits, des services et de l'énergie a reculé à 3,1% en janvier, dans les grandes surfaces aussi la décrue se poursuit.
Selon Circana, l'inflation sur un an dans la grande distribution s'est établie à 4,5% sur le mois de février après avoir été mesurée à 5,6% en janvier et 7,2% en décembre. Il faut remonter à juin 2022 pour retrouver un niveau de hausse des prix sur un an inférieur à 5%. Il s'agit même du dixième mois consécutif de baisse depuis le pic de 16,2% mesuré en avril 2023.
Avec le reflux des prix des matières premières, de l'énergie et grâce aux négociations commerciales entre distributeurs et industriels, les produits de consommation poursuivent eux aussi leur désinflation. Sur un mois, les prix ont même baissé en moyenne de 0,3% selon Circana et ce pour le septième mois consécutif.
Une lente décrue
Tous les rayons sont désormais concernés avec des baisses moyennes mensuelles de 0,5% pour les produits d'entretien et d'hygiène et de 0,3% pour les catégories alimentaires (liquides, produits frais et d'épicerie).
Une décrue qui reste néanmoins lente et qui pourrait s'atténuer dans les mois qui viennent. A partir du 1er mars, les promotions sur les produits d'hygiène et d'entretien seront ainsi encadrées par la loi et ne pourront pas plus dépasser 34%. Or, c'est la catégorie qui contribue le plus à la désinflation observée ces derniers mois. De plus, certains prix de produits vont continuer d'augmenter dans l'année comme ceux de l'huile d'olive ou du chocolat par exemple.
Il faut de plus rappeler que la baisse des prix est très loin de compenser la hausse des 24 derniers mois. L'inflation sur deux ans dans les grandes surfaces reste largement positives à 19,6%.
Là encore Circana mesure une baisse depuis quatre mois (la hausse était supérieure à 21% jusqu'en novembre) mais les prix restent largement au-dessus de leur niveau d'avant crise inflationniste. Et devraient très vraisemblablement le rester.
