L'inflation alimentaire poursuit son repli en décembre

Après avoir atteint un sommet à près de 16% au printemps 2023, l'inflation alimentaire a poursuivi son recul pour s'établir à 7,1% en décembre sur un an. Un niveau que la grande distribution espère encore faire baisser davantage.

L'inflation a connu un léger sursaut en décembre, à 3,7% sur un an, après 3,5% en novembre. En cause: l'accélération des prix de l'énergie et des services, selon les données publiées ce jeudi par l'Insee.

Les consommateurs ont tout de même une raison de se réjouir puisque les prix de l'alimentation, après avoir atteint un sommet à presque 16% au printemps 2023, ont continué de ralentir, avec une hausse 7,1% sur un an le mois dernier, contre 7,7% en novembre.

Dans le détail, les prix des produits alimentaires hors produits frais ont progressé de 6,9%, après 7,9% en novembre. Les prix des produits frais ont en revanche suivi la tendance inverse, s'inscrivant en hausse de 8,8% en décembre, après 6,6% en novembre.

Des demandes de hausses de prix encore élevées

Au global, l'inflation alimentaire évolue donc dans le bon sens. Et les négociations commerciales qui doivent s'achever à la fin du mois (le 15 janvier pour les PME) pourraient amplifier le mouvement. Mais rien n'est gagné, préviennent les distributeurs. En témoigne la décision de Carrefour de suspendre à compter de ce jeudi la vente des marques du groupe Pepsico "pour cause de hausse de prix inacceptable".

Ce jeudi, Michel-Edouard Leclerc a également fustigé les industriels qui continuent de réclamer des hausses de tarifs non justifiées selon lui: "On nous dit que ça va revenir à la normale mais on a encore des demandes de hausses sur l'huile: +23%". "On nous demande des hausses de 11% sur les tablettes de chocolat. Les sauces chaudes c'est +10%, les jus de fruits c'est +18%, le champagne, après une flambée, ils nous demandent encore +8%", s'est également indigné le patron des centres E.Leclerc sur France info.

"On a jusqu'à la fin du mois pour ramener tout cela à des niveaux raisonnables. Il ne faudrait pas que ça dépasse les +2/+2,5%", a-t-il ajouté.

Le débrief de la matinale : Sursaut de l'inflation en décembre, 3,7% sur un an et 4,1% harmonisé IPCH (Insee) - 04/01

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"Il y a de l'espoir"

De son côté, le patron de Système U, Dominique Schelcher, a détaillé ses intentions durant les négociations commerciales: "Ce que je cherche à faire avec mes équipes de négociation, c'est d'aller chercher des baisses de prix sur les produits dont les premières ont baissé", a-t-il expliqué sur BFMTV, citant notamment le blé, le café ou l'huile.

"Il y a de l'espoir, il y a de bonnes nouvelles. Par contre, il y a d'autres matières premières qui continuent d'être sous tension et il y a d'autres problématiques pour certains producteurs", a-t-il ajouté. Pour lui, "l'objectif est de passer sous la barre des 5% d'inflation alimentaire" à l'issue des négociations commerciales, et davantage si possible. Mais "on ne reviendra pas aux prix d'avant la guerre en Ukraine", a-t-il prévenu.

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco