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Foodtech: Ynsect obtient le feu vert européen pour la consommation humaine du scarabée Buffalo

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La start-up spécialisée dans l'élevage d'insectes a obtenu le feu vert de l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) pour la consommation humaine du scarabée Buffalo.

Bientôt des burgers et des barres énergétiques… aux scarabées. La start-up française Ynsect, spécialisée dans l'élevage d'insectes, vient d'obtenir le feu vert de l'Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) pour la consommation humaine du scarabée Buffalo, a annoncé l'entreprise. Il s'agit de la quatrième espèce d'insecte approuvée par l'EFSA, et la deuxième pour Ynsect, qui avait déjà obtenu la même autorisation l'année passée pour le scarabée Molitor.

Un feu vert provisoire: l'autorisation définitive de la Commission européenne est attendue dans les prochains mois, ouvrant la voie à une mise en vente à grande échelle dans l'Union européenne. Mais des produits utilisant les protéines à base de scarabées Buffalo – de larves de scarabées, plus exactement – pourront être vendu en France dès aujourd'hui, la DGCCRF ayant fait preuve de tolérance en attendant l'approbation définitive.

Accélération de la production

L'entreprise, elle, est prête: Ynsect peut d'ores et déjà produire des insectes pour l'alimentation humaine grâce au rachat de l'entreprise néerlandaise Protifarm, acquise en 2021. En attendant le feu vert de Bruxelles, les pays européens avaient été autorisés à prendre des mesures transitoires permettant la production et la commercialisation des protéines d'insectes – cela avait été le cas des Pays-Bas, par exemple, mais pas de la France.

On retrouve déjà le scarabée Buffalo dans des burgers vendus en Autriche et au Danemark ou dans des barres de céréales et des granolas. Ynsect veut désormais accélérer sa production: la production de son site néerlandais pourra grimper à 20.000 tonnes par an, contre 1000 tonnes aujourd'hui, tandis que la ferme de Dole, dans le Jura, sera transformée en ligne de production pour l'alimentation humaine lorsque la construction de la ferme géante d'Amiens sera terminée.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV